mercoledì 28 maggio 2008

Santa Maria della Greca



Merci de ta curiosité Jean, je suis toujours ravie d’essayer de répondre à tes questions.
Je suis retournée faire le tour de l’église, je l’ai explorée de fond en comble, j’ai lu toutes les inscriptions qui traînaient ça et là et aucune n’explique l’origine du nom, mais elle s’appelle Santa Maria della Greca et elle est dédiée à San Giorgio. J’ai poussé le vice jusqu’à aller à la bibliothèque de Locorotondo pour consulter un livre tout entier dédié à cette église et nulle part ils n’expliquent d’où vient ce nom, comme si c’était évident pour tout le monde. Dans ce livre de 100 pages sur l’église tout est passé en revue de son toit original en forme de Cummerse, comme le reste du village, au polyptique qui se trouve dans l’autel (où sont représentés Santa Lucia, San Pietro, San Paolo e Sant’Oronzo), mais il n’y a pas un mot sur le haut de la façade.
J’ai demandé à droite à gauche et c’est Cesare qui m’a donné un indice de réponse en me parlant de « perdùne ».
Si on exclut la croix et la coquille Saint Jacques qu’on reconnaît facilement, c’est le chapeau et le bâton au centre qui posent problème. Cesare dit qu’ils représentent les « perdùne » de Taranto.
La semaine sainte à Taranto commence toujours sous le signe de la pénitence par un rite qui a lieu le jeudi, le jour de la Cène. 80 hommes animent une procession qui dure 9 heures et pour laquelle ils passent dévotement d’église en église. A 15h le jeudi, ces hommes se préparent : ils sont pieds nus et portent un vêtement blanc couvert d’un manteau crème appelé « mozzetta ». A la ceinture ils ont un cordon en cuire où sont accrochées des médailles. Ils ne peuvent pas montrer leur visage, ils sont cachés par une longue capuche blanche couverte d’un chapeau noir bordé de bleu et portent dans la main un long bâton (le chapeau et le bâton de la façade). A la fin de la procession, ils sont bénis par le père de la confraternité. Ils marchent très très lentement ; ils peuvent mettre une heure à faire 30 mètres ! Un peu comme si un poids énorme leur pesait sur les épaules.
Ca peut donc être une référence à ce rite locale.


Mais selon Anna, ce n'est pas le cas : c'est seulement une référence au voyageur...
Sinon, pour ce qui est des saints, le plus « gettonato » c’est San Nicola di Bari. Tu le connais peut-être, Jean, mais je résume. San Nicola a vécu au IVème siècle à Mira. Ce sont les seules informations historiques. Les légendes ont fait de lui le chef des thaumaturges du coin (« le coin » s’étendant sur une vaste zone géographique de l’Orient grec et slave à l’Occident latin). C’est le saint patron des navigateurs, et le protecteur des enfants, un mec bien non ?
Le culte de San Nicola s’est répandu dans tout l’empire bizantin, Italie comprise, et au XIème siècle les vénitiens ont essayé de dérober ses reliques mais ils ont été doublés par les Baresi qui ont rapporté les os su saint à Bari sans qu’on ne sache trop comment en 1087. La fête de Saint Nicola, le 6 décembre, est devenue la fête des enfants en Italie et c’est lui qui aurait donné naissance à Santa Claus… Ce n’est donc pas Coca Cola. ;o)
Je me renseignerai sur les autres saints locaux. Pour finir, quelqu’un pourrait-il expliquer à Hélène comment poster des messages. Moi je ne sais pas comment vous faites. Mais en tout cas je vous remercie, ça me fait vraiment très très très plaisir de vous sentir tellement avec moi.

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