lunedì 31 agosto 2009

Voyage

Je ne vois pas comment le voyage aurait pu mieux se dérouler.
Il fut bien long, comme prévu, mais aucun de nous trois ne s’en est lassé. Nous étions seulement très très contents d’arriver.
Nous n’avons vu aucun bouchon, n’avons été arrêtés par aucun policier ni douanier malveillant, nous avons trouvé les campings quand nous les cherchions où nous les cherchions et nous avons utilisé avec brio les 5 années d’espagnol de Vincent et mes faux semblants de « mais oui, je parle espagnol, vous n’entendez pas ? ».
(Dans la réalité même Arthus s’est rendu compte que c‘était de la poudre aux yeux et que je mélangeais des mots italiens et des mots français en faisant comme si je n’avais aucun problème pour me faire comprendre !)

Le plus dur a sans doute été de partir.
Nous sommes partis avec le cœur un peu gros et avec la saudade humide d’Arthus de la veille comme semelles de plomb. Nous étions tellement dans la retenue que nous avons fait quatre pauses pendant les quatre premières heures ! Ensuite, nous avons pris un rythme plus régulier et nous sommes arrivés le soir à Salamanca où nous avons plongé dans une piscine avec un plaisir extrême tant nos treize heures de voyage avaient été chaudes. Vendredi, la journée a été bien plus courte, en sept heures nous avons atteint la côte de la lumière, au fin fond du sud de l’Espagne.
C’est très beau de traverser l’Espagne. C’est d’une monotonie assez douce qui m’a évoqué de grandes distances parcourues dans les films américains. Les couleurs changent, du vert au marron en passant par d’innombrables nuances de vert, et les éoliennes ponctuent le trajet par leur présence ultra-massive. Les routes sont confortablement bordées d’une aire d’arrêt par kilomètre, même si l’aire d’arrêt en question n’est constituée que d’une station essence perdue au milieu d’un néant surprenant.
Les petit bonheurs du voyage selon Arthus : se plonger dans la mer en arrivant à Tarifa, les vagues, en particulier le moment où il a chanté et une grosse vague l’a submergé, quand on a campé dans notre nouvelle tente et quand il a goûté la Paella.
Notre dernière soirée en Europe, nous l’avons passée dans l’empire du vent, les yeux déjà rivés sur les côtes marocaines, juste en face de nous.
Et j’ai bu un dernier verre de vino tinto mais nous étions déjà partis dans nos têtes.

Samedi, nous sommes partis tôt, avons tout plié très efficacement, sommes arrivés au port, sommes montés dans le bateau dans la foulée, avons fait tamponné les passeports à bord, avons déclaré la voiture à l’arrivée, tout ça avec une rapidité dont Vincent ne revenait pas.
Il s’était rasé et avait endossé une belle chemise espérant ne pas être la victime d’un douanier trop zélé. Ce fut assez efficace : il n’a même pas ouvert le coffre (qui ne regorgeait pas de marchandise volée ou contrefaite mais seulement de pots de pâtés pris à l’envolée au moment du départ).

A l’arrivée au Maroc, les gens autour se remettent à parler français, mais c’est un français bien étrange auquel je dois encore m’habituer. Pour le moment, je fais répéter les gens qui s’adressent à moi. Pour le reste, tout est différent me semble-t-il.
Les paysages sont plats (mais plutôt verts à ma grande surprise, ça semble très arrosé par endroits). On voit apparaître des bananiers sous les serres en mauvais état. Les gens travaillent dans les champs sur le bord de l’autoroute qui relie Rabat à Tanger avec des chapeaux de paille sur la tête et des carrioles tirées par des chevaux. On paye avec des dirhams (très grosso modo, 100 dirhams valent 10 euros). Les gens tendent facilement la main : le douanier a eu son bakchich de 2 euros et le gars qui a gardé ( ?) la voiture une minute trente quand on est allés changer de l’argent a réclamé son dû.
Ah si, les péages, eux, sont exactement comme en France.

Comme on est arrivés en plein Ramadan, les rythmes sont un peu étranges. Entre le lever du soleil et le coucher (19h07 samedi), tous les sièges des bars et des restaurants sont empilés en terrasse. A 19h07, a Rabat, a retenti un coup de canon pour donner le départ des festivités qui commencent par le « ftour » : les rues se vident et on coupe le jeûne en grignotant des dattes ou des œufs durs. Puis on mange toute la nuit (ouf !). A 3 heures du matin, un type est passé dans la rue à Rabat en réveillant les gens avec des instruments de musique pour dire que c’était le dernier carat pour manger avant le début de la journée !

Et puis voilà, finalement, dimanche, on est arrivés à Casa. Contents, tous les trois d’être arrivés chez nous. Et aussi plus simplement d’avoir un premier chez nous en fait.
On a fait les courses dans une épicerie, visité le marché du coin et aménagé un peu notre intérieur. Puis on est allés voir la grande Mosquée Hassan II et la Medina.
Arthus était content mais un peu fatigué (il a beaucoup joué à Rabat avec les potes, Titouan et Vadim) et il a trouvé que Casa était parfois « hideuse » (ça ne s’invente pas !). Sinon, on adore unanimement les motos breaks (sorte de mobylette break italienne à la marocaine), les petits taxis tous rouges (alors qu’ils étaient tous bleus à Rabat, une couleur par ville) (8 dirhams la course en moyenne, on a déjà commencé à les consommer sans modération), les fruits à profusion sur les marchés, les DVD à 8 dirhams et le jus d’orange.
L’eau du robinet, elle, est infecte et pour la première fois nous devrons accepter d’acheter de l’eau en bouteilles. Ni Nantes ni Toulouse n’avaient réussi à produire de l’eau assez mauvaise pour me pousser à cette extrémité. C’est à ajouter sur la liste des choses nouvelles qui avait déjà commencé avec les déchets. A Najac nous avions cinq poubelles, ici, nous jetons tout en essayant de ne pas trop y penser, dans le même sac qui subit les regards les plus réprobateurs.
Dans la rue, les femmes sont très habillées, peu d’entre elles n’ont pas de vêtement à manches longues malgré la chaleur. Je veille à garder les épaules couvertes grâce à un astucieux jeu de foulards qui me permet de ne pas avoir trop chaud.
L’appartement est agréable puisqu’on est dedans nous et que ça le rend plus vivant. Arthus l’aime bien, sauf la vue qui donne sur un immeuble tout fermé puis sur un autre en construction (j’ai essayé de le convaincre du caractère inévitable de la présence de la bétonnière mais… je ne suis pas sûre d’avoir réussi). Vincent, lui, l’apprivoise petit à petit en n’oubliant pas de faire une liste des problèmes à rectifier. L’immeuble est plutôt luxueux et le quartier agréable d’après nos premières promenades. Le marché et la boulangerie sont à deux pas (tiens, il n’y a pas de fournée le matin avec le Ramadan, on peut acheter le pain le soir).
Je me sens assommée par tant de nouveautés et la masse (providentielle !) d’informations reçues à Rabat grâce à Yan et Claire (qui va des salaires moyens par catégorie socio professionnelles à l’endroit où on peut acheter les bombonnes du gaz ou les vignettes auto en passant par les « petits trucs » pour ne pas se faire avoir ou pour faire de démarches immobilières) mais je suis enchantée.

venerdì 21 agosto 2009

giovedì 20 agosto 2009

il golfo di La Spezia



Che bello !!
La photo est prise des hauteurs qui surplombent La Spezia. On voit bien le golfe et, en face, l'isola della Palmaria à quelques mètres de bateau de Portovenere.



Le golfe des poètes porte bien son nom.
Séjour tout en douceur au rythme de belles promenades et de chiacchierate. Le frère de notre loueur, Silvano, était très étonnant. Un ancien baroudeur échoué dans sa maison familiale et fier de ses habiles déductions.

domenica 9 agosto 2009

Partenza

Une semaine à La Spezia et nous remplissons la voiture pour traverser l'Espagne les 27 et 28 août.