venerdì 4 settembre 2009

3G 300dh pr 2M et 2 bps/mn

Juste à côté de chez nous, il y a tout: agence de voyage, magasins de luxe, chantiers, décharges, rats morts, magasin de jouets « La grande récré » avec climatisation (exactement comme en France), trottoirs détruits, trottoirs flambants neufs, immenses panneaux publicitaires, tracteurs qui traversent la rue, mosquée (évidemment), un lycée espagnol et un lycée marocain, une boutique de Jaguar (oui, la voiture) et les librairies les plus petites que j’aie jamais vues.

Il y a, entre autre, une boutique Menara, Maroc Telecom, avec un gentil vendeur.

Horaires d’ouverture : 10h-16h et ensuite 20h30-22h30 (horaire spécial Ramadan : peu de boutiques sont ouvertes entre 16h et 20h, ils ont trop faim)

Vincent est allé le voir lundi soir et c’était 600 dh la clé 3G avec un mois de connexion gratuite. Finalement, on l’a eu deux jours après pour 300 dh, il y avait une promotion et nous avons finalement une connexion internet a casa !!! Sans aucun doute la pire que j’ai jamais eue (oui, je compte dans le lot, la toute première, celle où il fallait attendre 10 minutes pour voir s’afficher une page… c’est bien pire… et inutile de dire que ça ne fonctionne pas sous linux :o(, c’est un spécial windows). Ca coupe toutes les cinq minutes, la puissance de téléchargement est proche de zéro et même skype a du mal à suivre… mais bon, ça marche !!!

J’ai appris en retournant à la boutique aujourd’hui que ce sera finalement deux mois de connexion gratuits. J’ai dit au gentil vendeur que c’était pas très rapide et je lui ai demandé à quel moment j’avais le plus de chance d’arriver à lire mes mails sans que ça coupe entre deux lignes de lecture frustrée. Il m’a dit, « faut attendre que le mois du Ramadan s’termine. Les gens ils dorment parce qu’ils ont faim et ils chattent pour passer l’temps » (avec l’accent).

Attendons donc. Ensuite ça coûtera 200dh par mois pour la connexion illimitée (pour le moment, c’est surtout la patience qui doit être illimitée !!).

Beaucoup de choses nouvelles chaque jours, et comme je m’y emploie un truc nouveau à goûter à chaque repas !! Hier j’ai acheté des pois chiches dans un seau d’eau, au verre et on les a cuisinés et mangés en salade. Plus toute sorte de petits pains, galettes chaussons fourrés qui sont apparemment très appréciés au moment du Ramadan. On en a goûté un qui m’a rappelé les petits pâtés de Pézenas de Titi : une espèce de chausson à la viande sucré… bof.

Arthus a adoré sa deuxième journée d’école bien que le cours d’arabe ne soit pas très bien côté dans son jugement de l‘école. Ils ne sont que deux non arabophones débutants, lui et Lila qui arrive du Cambodge et qui a la grande qualité d’avoir des tas de playmobiles chez elle. Il a un emploi du temps très bien réglé avec trois heures et demi de cours le matin (et deux récréations d’un quart d’heure) et deux heures l’après-midi. Le matin du français, des maths et de l’arabe et l’après-midi, les trucs qui comptent pas : les arts (lundi dernière heure), les sciences, la bibliothèque et l’histoire géo. Il était super content de son emploi du temps… et puis il faisait le fier parce que les arabophones travaillent une demi-journée de plus qu’eux ! Chaque soir il a une petite fiche à lire : la Tour Eiffel le premier jour, les animaux marins le deuxième. C’est amusant. Il était super excité hier soir et faisait ses devoir avec entrain.

On va à l’école en trottinette en prenant bien soin d’éviter les voitures mais avant 8h, en plein Ramadan, tout le monde dort encore pour récupérer de la nuit et les routes sont vides !

L’école a mis en place une garderie spéciale Ramadan pendant la pause méridienne. Les enfants apportent leur pique nique et ils peuvent rester manger dans la cour de l’école. Ca commence la semaine prochaine. L’idée de manger dans la cour plait bien à Arthus et ça économisera un peu ses jambes (et les nôtres !)

Et pendant ce temps là, nous nous employons à chercher un appartement plus près de l’école pour ne pas avoir tous ces trajets à faire 8 fois par jour.

A l’agence immobilière qui se trouve au troisième étage d’un immeuble entre deux âges, j’ai trouvé la secrétaire et le commercial exceptionnellement doux (surtout si je les compare aux horribles charognards de l’agence Sergic d’Angers) On a rendez-vous tout à l’heure pour visiter quatre appartements autour de l’école.

Il y a de travaux en face de chez nous. Les ouvriers travaillent tôt le matin et terminent vers 16h. Ils restent dans l’immeuble en construction où ils passent la nuit. On pense que les normes de sécurité sont un peu aléatoires. De son lit, Arthus a une vue imprenable sur la bétonnière et sur les sacs de ciments qui sont acheminés vers le dernier étage sur des planches de bois brinquebalantes. Au début, il était sceptique mais maintenant, je le soupçonne d’apprécier ça !

Au lycée, Vincent, ainsi que tous les profs de sciences, fait la grève des T.P. (ça commence bien !!) car les salles ne permettent visiblement pas de proposer des TP aux élèves dans de bonnes conditions.

L’alliance française et la Dante Alighieri que je dois contacter pour donner des cours n’ouvrent leurs portes que la semaine prochaine, ou celle d’après. J’ai encore un peu de temps avant d’aller leur demander s’ils m’emploient !

Et en attendant je m’occupe de l’assurance, je tente de trouver un téléphone portable. Voilà, après avoir tiré un trait sur les produits bio et le tri sélectif, Vincent tire un trait sur les ondes qui entrent de plein fouet dans son existence entre la clé 3G et le futur téléphone que nous ne manquerons d’avoir car il semble très très difficile de vivre ici sans téléphone !

mercoledì 2 settembre 2009

Premiers jours

Casablanca m’enivre (et je vous assure que ça n’a rien à voir avec ma consommation d’alcool : on ne peut en acheter nulle part !)
Je suis complètement assommée par la masse compacte de nouveautés qui s’amoncèlent autour de moi. Je suppose que je vais m’y habituer mais pour le moment, je suis submergée !
Ce matin, j’ai accompagné Arthus à l’école et elle est très jolie, son école. Blanche et bleue avec une grande cour de récréation. On avait avec nous trois sacs remplis des fournitures qu’il devait apporter avec lui le premier jour : une dizaine de cahiers, des crayons HB, six bics, un stylo plume, une règle transparente douce décimètre, des protèges cahiers, un classeur (j’en passe, la liste est interminable), et tous les livres de classe plus les petits romans à lire. Quand il a vu la masse de choses, il a rentré la tête dans ses épaules en disant que bouh, il allait devoir travailler pour utiliser tout ça.
Dans sa classe, il y a 27 élèves dont seulement trois non arabophones. Il est en CE2 B (il y a A, B et C). Un collègue de Vincent a sa fille en CE2 C, dans la même école : ils arrivent du Cambodge.
Devant l’école, à midi, j’ai rencontré des tas de mamans : une prof parisienne en dispo qui a suivi son mari, deux profs du lycée de Vincent.
Vincent, lui, a eu deux tristes nouvelles hier : il travaillera le samedi matin, jusqu’à midi et il est professeur principal de sa classe de seconde. Ca ne l’a pas du tout enchanté. Je dois dire que je n’aimerais pas ça non plus.
Et moi, dans tout ça, je ne pré-rentre ni ne rentre. C’est très étrange comme sensation. Je crois que ce qui domine c’est une sorte de culpabilité, une vague impression de ne pas faire mon devoir, de ne pas être dans le rang. Jusqu’à hier, je n’y pensais pas. C’est d’entendre Vincent me raconter ses histoires de rentrée que je connais trop bien qui m’a mise face à mon inactivité. Bien que j’aie du mal à me concevoir inactive étant donné ce que je fais pendant une journée !

J’aime beaucoup les petits taxis. Ils sont très bienveillants à notre égard. On leur fait un signe, ils s’arrêtent et on leur dit où on veut aller. Ils acceptent, ou non, de nous laisser monter. Pendant toute la course en taxi, je pense : « heureusement que je ne suis pas au volant » et il nous dépose juste là on où voulait arriver. C’est amusant, ils peuvent prendre des passagers même s’ils ont déjà des clients. Si on veut aller dans la même direction, il prend tout le monde en même temps, comme un petit bus. Ils ont tous un petit toit noir avec écrit « petit taxi ».
Ils conduisent n’importe comment les gens ici et le plus surprenant c’est que l’automobiliste est roi absolu. Je ne l’ai jamais constaté autant qu’ici : le piéton n’a aucun droit, d’ailleurs il n’a même pas de feu.
Au feu rouge, on sait qu’on peut passer parce que les voitures sont (plus ou moins) arrêtées mais rien ne nous indique que c’est bien à nous d’y aller… et effectivement, ce n’est jamais vraiment à nous d’y aller parce qu’il y en a toujours qui tournent dans tous les sens.
Moi qui suis habituée à ne pas trop regarder, là je suis obligée d’être très vigilante. Le pire étant bien sûr dan les grand boulevards. Pour le moment, j’essaye de me mettre entre deux personnes qui traversent pour regarder comment ils s’y prennent. Leur technique à eux est très chorégraphique. Quand on traverse une rue avec quatre voies, on passe la première voie avec souplesse, on s’arrête, on passe la deuxième au premier creux et on s’arrête au milieu. Puis on s’arrête à nouveau entre la troisième et la quatrième voie et enfin, on fait le dernier morceau. Evidemment, à chaque arrêt, il faut veiller à ce qu’une voiture ne nous emporte pas un pied ou une main. C’est tout un art.

Il y a un marché juste à côté de la maison, le marché Badr. C’est très pratique, les fruits sont magnifiques, le poisson est frais et il y a des femmes qui viennent vers midi vendre des espèces de petites galettes de farine de blé ou de maïs toutes chaudes et très appétissantes (quand je les vois manipuler ces petits pains tièdes je me demande comment elles font sachant qu’elles ne mangeront pas avant le soir… j’ai beaucoup d’empathie pour tous ces gens qui ne mangent pas de la journée)

Et pour le reste, on a tous les formats de magasin de l’épicerie de la taille d’un frigo juste à côté à un petit supermarché de centre ville à quelques rues d’ici (un peu comme celui qui était à côté de chez moi à Toulouse). Les produits exportés coûtent les yeux de la tête (80 dh le petit pot de nutella, 40 dh le paquet de café par exemple) mais les produits locaux sont vraiment pas chers (2 dh les 4 yaourts).

Hier après-midi, alors que Vincent allait vaillamment participer à la deuxième partie de sa pré-rentrée, Arthus et moi avons pris un petit taxi pour aller jusqu’à la plage. C’est pas loin, l’eau est vraiment belle et il y avait un tas de monde, ce qui encourageait à penser qu’il n’était pas dangereux de se baigner. Mais quand j’ai regardé furtivement les (à vue de nez) deux cents personnes qui barbotaient : un homme, deux hommes, trois, quatre cinq six…. etc. Une seule femme en maillot de bain deux pièces qui a bien traversé toute la plage pour se faire remarquer (ce qui n’a pas loupé), trois femmes voilées et vêtues de long vêtements ne laissant voir que le bout de leurs mains, les pieds dans l’eau. Bon, j’ai décidé de ne pas me mettre en maillot de bain… J’étais vraiment prise entre le respect de ce que je constatais, le fameux dicton « à Rome, fais comme les Romains » et la vision que je ne pouvais pas m’empêcher de trouver scandaleuse de ces femmes qui restent sur la plage et de ces hommes qui se baignaient en short, en caleçon ou même en slip pour certains.

lunedì 31 agosto 2009

Voyage

Je ne vois pas comment le voyage aurait pu mieux se dérouler.
Il fut bien long, comme prévu, mais aucun de nous trois ne s’en est lassé. Nous étions seulement très très contents d’arriver.
Nous n’avons vu aucun bouchon, n’avons été arrêtés par aucun policier ni douanier malveillant, nous avons trouvé les campings quand nous les cherchions où nous les cherchions et nous avons utilisé avec brio les 5 années d’espagnol de Vincent et mes faux semblants de « mais oui, je parle espagnol, vous n’entendez pas ? ».
(Dans la réalité même Arthus s’est rendu compte que c‘était de la poudre aux yeux et que je mélangeais des mots italiens et des mots français en faisant comme si je n’avais aucun problème pour me faire comprendre !)

Le plus dur a sans doute été de partir.
Nous sommes partis avec le cœur un peu gros et avec la saudade humide d’Arthus de la veille comme semelles de plomb. Nous étions tellement dans la retenue que nous avons fait quatre pauses pendant les quatre premières heures ! Ensuite, nous avons pris un rythme plus régulier et nous sommes arrivés le soir à Salamanca où nous avons plongé dans une piscine avec un plaisir extrême tant nos treize heures de voyage avaient été chaudes. Vendredi, la journée a été bien plus courte, en sept heures nous avons atteint la côte de la lumière, au fin fond du sud de l’Espagne.
C’est très beau de traverser l’Espagne. C’est d’une monotonie assez douce qui m’a évoqué de grandes distances parcourues dans les films américains. Les couleurs changent, du vert au marron en passant par d’innombrables nuances de vert, et les éoliennes ponctuent le trajet par leur présence ultra-massive. Les routes sont confortablement bordées d’une aire d’arrêt par kilomètre, même si l’aire d’arrêt en question n’est constituée que d’une station essence perdue au milieu d’un néant surprenant.
Les petit bonheurs du voyage selon Arthus : se plonger dans la mer en arrivant à Tarifa, les vagues, en particulier le moment où il a chanté et une grosse vague l’a submergé, quand on a campé dans notre nouvelle tente et quand il a goûté la Paella.
Notre dernière soirée en Europe, nous l’avons passée dans l’empire du vent, les yeux déjà rivés sur les côtes marocaines, juste en face de nous.
Et j’ai bu un dernier verre de vino tinto mais nous étions déjà partis dans nos têtes.

Samedi, nous sommes partis tôt, avons tout plié très efficacement, sommes arrivés au port, sommes montés dans le bateau dans la foulée, avons fait tamponné les passeports à bord, avons déclaré la voiture à l’arrivée, tout ça avec une rapidité dont Vincent ne revenait pas.
Il s’était rasé et avait endossé une belle chemise espérant ne pas être la victime d’un douanier trop zélé. Ce fut assez efficace : il n’a même pas ouvert le coffre (qui ne regorgeait pas de marchandise volée ou contrefaite mais seulement de pots de pâtés pris à l’envolée au moment du départ).

A l’arrivée au Maroc, les gens autour se remettent à parler français, mais c’est un français bien étrange auquel je dois encore m’habituer. Pour le moment, je fais répéter les gens qui s’adressent à moi. Pour le reste, tout est différent me semble-t-il.
Les paysages sont plats (mais plutôt verts à ma grande surprise, ça semble très arrosé par endroits). On voit apparaître des bananiers sous les serres en mauvais état. Les gens travaillent dans les champs sur le bord de l’autoroute qui relie Rabat à Tanger avec des chapeaux de paille sur la tête et des carrioles tirées par des chevaux. On paye avec des dirhams (très grosso modo, 100 dirhams valent 10 euros). Les gens tendent facilement la main : le douanier a eu son bakchich de 2 euros et le gars qui a gardé ( ?) la voiture une minute trente quand on est allés changer de l’argent a réclamé son dû.
Ah si, les péages, eux, sont exactement comme en France.

Comme on est arrivés en plein Ramadan, les rythmes sont un peu étranges. Entre le lever du soleil et le coucher (19h07 samedi), tous les sièges des bars et des restaurants sont empilés en terrasse. A 19h07, a Rabat, a retenti un coup de canon pour donner le départ des festivités qui commencent par le « ftour » : les rues se vident et on coupe le jeûne en grignotant des dattes ou des œufs durs. Puis on mange toute la nuit (ouf !). A 3 heures du matin, un type est passé dans la rue à Rabat en réveillant les gens avec des instruments de musique pour dire que c’était le dernier carat pour manger avant le début de la journée !

Et puis voilà, finalement, dimanche, on est arrivés à Casa. Contents, tous les trois d’être arrivés chez nous. Et aussi plus simplement d’avoir un premier chez nous en fait.
On a fait les courses dans une épicerie, visité le marché du coin et aménagé un peu notre intérieur. Puis on est allés voir la grande Mosquée Hassan II et la Medina.
Arthus était content mais un peu fatigué (il a beaucoup joué à Rabat avec les potes, Titouan et Vadim) et il a trouvé que Casa était parfois « hideuse » (ça ne s’invente pas !). Sinon, on adore unanimement les motos breaks (sorte de mobylette break italienne à la marocaine), les petits taxis tous rouges (alors qu’ils étaient tous bleus à Rabat, une couleur par ville) (8 dirhams la course en moyenne, on a déjà commencé à les consommer sans modération), les fruits à profusion sur les marchés, les DVD à 8 dirhams et le jus d’orange.
L’eau du robinet, elle, est infecte et pour la première fois nous devrons accepter d’acheter de l’eau en bouteilles. Ni Nantes ni Toulouse n’avaient réussi à produire de l’eau assez mauvaise pour me pousser à cette extrémité. C’est à ajouter sur la liste des choses nouvelles qui avait déjà commencé avec les déchets. A Najac nous avions cinq poubelles, ici, nous jetons tout en essayant de ne pas trop y penser, dans le même sac qui subit les regards les plus réprobateurs.
Dans la rue, les femmes sont très habillées, peu d’entre elles n’ont pas de vêtement à manches longues malgré la chaleur. Je veille à garder les épaules couvertes grâce à un astucieux jeu de foulards qui me permet de ne pas avoir trop chaud.
L’appartement est agréable puisqu’on est dedans nous et que ça le rend plus vivant. Arthus l’aime bien, sauf la vue qui donne sur un immeuble tout fermé puis sur un autre en construction (j’ai essayé de le convaincre du caractère inévitable de la présence de la bétonnière mais… je ne suis pas sûre d’avoir réussi). Vincent, lui, l’apprivoise petit à petit en n’oubliant pas de faire une liste des problèmes à rectifier. L’immeuble est plutôt luxueux et le quartier agréable d’après nos premières promenades. Le marché et la boulangerie sont à deux pas (tiens, il n’y a pas de fournée le matin avec le Ramadan, on peut acheter le pain le soir).
Je me sens assommée par tant de nouveautés et la masse (providentielle !) d’informations reçues à Rabat grâce à Yan et Claire (qui va des salaires moyens par catégorie socio professionnelles à l’endroit où on peut acheter les bombonnes du gaz ou les vignettes auto en passant par les « petits trucs » pour ne pas se faire avoir ou pour faire de démarches immobilières) mais je suis enchantée.

venerdì 21 agosto 2009

giovedì 20 agosto 2009

il golfo di La Spezia



Che bello !!
La photo est prise des hauteurs qui surplombent La Spezia. On voit bien le golfe et, en face, l'isola della Palmaria à quelques mètres de bateau de Portovenere.



Le golfe des poètes porte bien son nom.
Séjour tout en douceur au rythme de belles promenades et de chiacchierate. Le frère de notre loueur, Silvano, était très étonnant. Un ancien baroudeur échoué dans sa maison familiale et fier de ses habiles déductions.

domenica 9 agosto 2009

Partenza

Une semaine à La Spezia et nous remplissons la voiture pour traverser l'Espagne les 27 et 28 août.

sabato 21 febbraio 2009

lo stencil del giorno

I Puffi e un Duomo


Aurélie, après nous avoir fait visiter LA boulangerie de Cologno Monzese, nous entraîne à l'exposition sur le Corriere dei Piccoli.
C'est une balade dans le temps et dans la presse Italienne à travers le regard des piccoli, un régal ! Un couloir magique permet même de se prendre pour le saucisson de Cocco Bill, le pied !
Promenade au Duomo, inévitable et magnifique depuis la récente restauration.

Nous allons ensuite au Naviglio, un long canal qu'on croirait sorti de Venise ! (Ou alors notre regard est déformé par les événements récents !)

Une seule remarque... des vacances comme ça, j'en veux bien tous les jours !

venerdì 20 febbraio 2009

Une féérique promenade nocturne en vaporetto

lo stencil del giorno

Ciao bella !


Belle promenade ensoleillée et pause sur le Campo Santa Margherita au son des poissonniers et autres maraîchers. Jean et Mimi visitent i Frari, nous avons un peu abandonné les intérieurs au profit de la température ambiante qui ne manque pas d'intérêt. Cela ne les empêche pas d'être ravis de leur visite.
Nous visitons avec eux la Scuola Grande dei Carmini bien plus décevante et glaciale !
Nous nous offrons un repas ensoleillé sur le zattere, un havre de paix !
Un immense bateau de 7 étages trône dans le canal de la Giudecca depuis la veille. Comment a-t-il fait pour entrer dans Venise ? Question sans réponse.
Vincent et Arthus nous font visiter la Chiesa della Visitazione où une bouche attend les lettres de délation et la Chiesa di San Trovaso qui a deux façades pour permettre aux habitants des deux quartiers de ne pas entrer par la même porte !
Nous reprenons nos bagages au vol et admirons à nouveau les nombreux travailleurs vénitiens !
Achat de dernières frittelle.
Le train nous emporte vers Milan où Aurélie nous attend avec une forme légendaire et un festind e rois !

giovedì 19 febbraio 2009

lo stencil del giorno

Travailleurs vénitiens


Nous nous arrêtons sur le "ponte dei pugni" où sont dessinés quatre "pieds" pour marquer les points de départ des batailles entre quartiers.
Au cours d'une conversation nocturne, notre philosophe nous a fait remarqué qu'il trouvait qu'il y avait beaucoup de travailleurs à Venise. Ce matin, je les cherche et ne peine pas pour en trouver des tas. (il a toujours raison !)
Des éboueurs, un ouvrier transporte une poutre, un autre monte une scène en bois, des commerçants (partout, bien sûr !), des artisans (souffleurs de verre, mosaïstes, créateurs de masques...), des policiers, des fonctionnaires (la poste, en bateau, des profs -nous !), des gondoliers, des réparateurs de gondole, (nous découvrons les squeri, les garages des gondoles : photo), des livreurs de marchandises.
C'est peut-être pour ça qu'on ne se sent pas étouffés par le tourisme.

Ce qui est sûr, c'est que je respire bien ici. Tous les pores de ma peau profitent de la ville saupoudrée de confettis aux multiples visages dissimulés.
Nous faisons une pause sur le Campo San Polo alors que les adultes sont à la Scuola Grande di San Rocco. Arthus a trouvé une balle qui rebondit très loin.
Une ambiance de fête : deux chapiteaux, un petit théâtre rouge, des poussettes, des enfants qui lancent des confettis en l'air.
Et la balle qui rebondit encore. Plus loin.
A 13h, nous visitons la Fenice. Jean et Mimi craquent pour Roméo et Juliette à 10 euros. 10 euros ?? Vous n'y croyez pas, ils vous expliqueront...
Une longue promenade dans les ruelles avec le fabuleux spectacle du faiseur de tampons !
Ce qui nous donne une idée d'avenir : créateur de tampons. L'idée mûrit...

mercoledì 18 febbraio 2009

Pulcinella


Ci svegliamo con pane fresco e cornetti. (grazie Giovanni!)
La matinée est consacrée à explorer le musée Guggenheim. J'ai l'impression immédiate de retrouver de vieux amis dès mon entrée dans le hall à la vue du mobile de Calder et des baigneurs de Picasso qui m'évoquent le tableau vu il y a deux ans à Genève avec Madalina. Une longue exposition sur le futurisme nous offre la sculpture de Boccioni et des ribambelles de Carrà et Sironi.
Puis une expo consacrée à Carlo Cardazzo, un collectionneur vénitien, mari de l'écrivain Milena Milani. (Vincent trouve qu'il ressemble à Antoine)
L'après-midi, nous nous acheminons vers la Ca' Rezzonico qui est à deux pas de casa nostra.
Je reste émerveillée par les fresques de Giandomenico Tiepolo sur Pulcinella.
Quand Véro est sortie de la pièce Pulcinella, nous lui avons demandé ce qui lui arrivait tant son sourire était radieux. Je suis entrée et j'ai compris ! Un ensemble uni et plein de petits Pulcinella blancs avec leurs grands chapeaux ! J'adore !
Et puis à chaque sortie on redécouvre Venise et le plaisir est immédiat et dense. Au cours de nos balades, sur beaucoup de maisons on remarque des altane, les terrasses en bois construites sur les maisons.

Ce sont les terrasses sur lesquelles les vénitiennes teignaient leurs cheveux en blond... vénitien !! Il y en a partout ! Les cheveux devenaient d'un blond qui tend vers le roux grâce à l'action du soleil et d'une recette à base de savon de Damas, d'alun, de plomb et d'urine de cheval.

lo stencil del giorno

martedì 17 febbraio 2009

frittelle veneziane


On les a découvertes puis dévorées !!
Ce sont les beignets de Carnaval.
Composition : pinoli e uvetta. Miam !

lo stencil del giorno

La maschera più sofisticata



Et le meilleur "telefono veneziano" du séjour.
Arthus a proposé : "Jésus se fait tirer des flèches partout" qui est devenu : "J'ai juste ramassé des pêches, c'est tout" !!

Fortunato Depero


Le groupe se divise en sous-groupes pour coller aux aspirations de chacun. Trois explorations pour recomposer ensuite une unité avec ces informations disparates.
Les adultes vont visiter le palais des Doges et ses prisons, les Aveyronnais ont pour projet d'arpenter les rues et s'aquérir un masque chat et je décide de me promener dans l'exposition consacrée à Depero. Je me replonge avec bonheur dans l'univers étrange des futuristes. Ils me fascinent mais je l'explique mal. Tant de violence et de misogynie... mais en même temps, un fantaisie tellement débridée ! Une volonté d'innover, de changer tellement excessive qu'elle en devient absurde et irraisonnée. Une passion pour le progrès qui pousse Fortunato Depero à insérer dans chaque esquisse à l'encre de chine une voiture ou un train et dans ses toiles des poteaux électriques ou des motos noires ultra puissantes. Certains tableaux noirs et désolants, d'autres pleins de vie et de couleurs comme les deux sur Venezia : il bacio veneziano e i ritmi veneziani.
Je m'arrête dans un petit bar plein d'ogni ben di dio : frittelle et toutes les pâtisseries vénitiennes qui sont encore plus impressionnantes en plein Carnaval. Panini e tramezzini à outrance. Il n'y a pas de chaise pour s'asseoir, pas de bagno non plus. Les serveuses sont aimables, sauf quand le troisième français en quelques minutes demande où sont les toilettes sans essayer de traduire un seul mot de la phrase "où sont les toilettes" (arggg). J'estime à la moitié le nombre de clients vénitiens. Non, plus en fait à mieux regarder. Les touristes ont besoin de reposer leurs jambes (et choisissent des bars avec des chaises)... et de toilettes !
En fait, à part les trois français sus-cités, et deux japonaises, tous les autres clients sont Italiens et consomment très vite avant de repartir. Il est presque 13h, ils prennent l'apéritif. Pour beaucoup du Campari avec des chips. C'est une heure de transition, une dame demande un café et un beignet. Dessert du repas de midi ou en-cas de fin de matinée ?
Il n'y a presque plus personne maintenant et pourtant les gens se pressent devant la vitrine, c'est une rue très passante emplie de vêtements de luxe et de masques en tout genre. Le verre de Murano, bien sûr, ne manque pas.
Je ne trouve pas la foule oppressante. Le choix de venir pendant le Carnaval m'effrayait un peu. Je constate que la foule est très ciblée sur la place Saint Marc et les quelques unes alentours. L'ambiance est très ludique. Le bar se remplit à nouveau de nombreuses voix italiennes. Des apéritifs rouges et du prosecco.
Les Italiens adorent les bars.
Nous nous retrouvons pour aller grignoter campo Santa Maria Formosa puis visitons quelques églises.
S. Marco, come no!, S. Zaccaria et S. Giovanni e Paolo.
La sera, ci facciamo una pasta al pesto con calma, a casa.

lunedì 16 febbraio 2009

lo stencil del giorno

Le isole della laguna


J'avais envie de venir à Venise. Oui, envie. Mais j'étais bien loin d'imaginer que ça me ferait un tel plaisir ! Nous avons opté pour une journée bateau vu les beaux rayons de soleil qui illuminaient la ville. Résultat de cette envie matinale : nous avons passé le plus clair de la journée sur les flots de la lagune.
Neuf trajets et aucune lassitude.
Trajets : La Salute - La stazione ferroviaria - Fondamente nove - Burano - Torcello - Burano - Punta Sabbioni - San Marco - Piazzale Roma - San Basilio
Journée magnifique passée à encercler le poisson que forme Venise au cour de la lagune.
Burano est une explosion de couleurs magnifique. Les petites maisons de couleur ont toutes un crépis explosif. Tout est permis du rouge au vert en passant par le violet ou le fushia. Evidemment, j'adore ! Le bambino de la troupe se fait photographier sur tous les fonds possibles. Il y a plusieurs maisons à vendre mais non, Véro n'envisage pas d'investir ici. C'est un peu trop loin de la Lozère ! Peccato !
Torcello est très végétale, beaucoup plus d'arbres que nous n'en ayons vus depuis notre arrivée. Un beau canal nous guide jusqu'à la belle église Santa Maria Assunta. Des mosaïques étudiées en cours d'histoire de l'art à la fac, une douce ambiance lettrée. Ceux qui viennent jusque là semblent décidés à profiter du calme et des traces parsemées d'histoire de l'art. Jean et Mimi écoutent l'audio-guide et nous expliquent les subtilités qui nous avaient échappées.
Retour place Saint Marc après un long détour lié à une étourderie de trajet ! On a zappé Murano et les souffleurs de verre mais l'arrivée est splendide ! Sur LA place, c'est une multitude de flash et de gens costumés dans des postures d'autres temps. Arthus chasse quelques pigeons avant de dompter un lion.
On se réchauffe à l'intérieur avec un délicieux chocolat italien sur le Campo Santa Maria Formosa avant de se promener dans les ruelles, canaux et autres ponts qui dansent sereinement aux alentours de San Marco.

domenica 15 febbraio 2009

lo stencil del giorno

La douloureuse perte du 6B

Arrivo a Venezia


Alors que tranquillement, sans faire de grand fracas ni d'éclat de voix, les éoliennes mettaient "la raclée du siècle" au Mac Donalds (avec un score de 46 à 24 sur la route entre Paimpol et Milan en passant par Najac), nous nous acheminons vers la Sérenissime. Nous avons décidé de nous offrir le cadeau de l'année : un appartement à Venise. Mais vraiment dans Venise, sans blague, en plein Dorsoduro, à deux pas des Zattere, en face de la Giudecca.
Alors que nous traversons la ville, je peine à croire que c'est vrai ! Quand nous entrons dans l'appartement, je m'émerveille. Les fenêtres du salon et de deux des trois chambres donnent directement sur un petit canal. Que c'est beau !
Notre adresse : Ca' San Sebastiano, 2636 F Dorsoduro Corte dello Zucchero.
C'est amusant ce chiffre : 2636 F, on a l'impression que la rue est très très longue alors que c'est une simple ruelle. En fait, les numéros sont donnés par quartiers à Venise. Il y a six quartiers, "sestieri" et donc des numéros qui montent parfois jusqu'à 6000 !

Nous faisons une longue promenade dans le Ghetto. C'est une journée un peu flottante pour cause de long voyage eurolines !
Ce premier jour nous emplit de la joie simple d'être là ! Tout est si exceptionnel qu'il suffit de laisser ses yeux errer pour être heureux.
La soirée nous offre une promenade féérique sur le Zattere jusqu'à Santa Maria della Salute, c'était le souhait de Jean, il nous a tous ravis !
Dans la journée, les quatre ou cinq personnes auxquelles je demande mon chemin me permettent de dire combien je suis surprise par la gentillesse des vénitiens. Et cela me surprend vraiment beaucoup !
La raison est peut-être contenue dans ma conversation avec la jeune étudiante slovène qui nous a apporté les clés de la maison : le Dorsoduro est le dernier quartier résidentiel de Venise. On s'y sent bien et on peut manger sans se faire déplumer. En plus, il y a le Guggenheim à deux pas. Que demander de plus ?!

mercoledì 11 febbraio 2009

Bretagne pluvieuse ???


Non seulement on a mangé les meilleurs croissants du monde (c'est sûr que les croissants italiens et najacois ont beaucoup à apprendre !!) mais en plus il a fait beau !! Si si, regardez la photo, Fab n'est presque pas mouillé !
En tout cas il nous a accueillis comme des rois !
Les occupations variées nous ont sorti la tête du travail immédiatement, même si Vincent a fait semblant de corriger quelques copies !
Un jeu de mime pour le bambino (assente), de magnifiques promenades au bord de la mer, des tas de galettes (miam !!), des BD (youpi !!), des étoiles (waou !!) et des films. Plusieurs films sur Lisbonne (trois si je ne me trompe pas) !
Deux idées de métiers glanées ça et là :
Dans Jules et Jim : "curieux professionnel"
Dans Lisbon Story : "preneur de son" (celui là m'enthousiasme tant que je commencerai dès les jours prochains)
Un séjour tout en douceur...

mercoledì 4 febbraio 2009

Le Pont-Neuf avant le petit jour


C'est mon lieu de rendez-vous de co-voiturage le mercredi matin à 7h25.
Je ne vois pas comment nous aurions pu trouver mieux.

Le bassin des filtres, ou ma réconciliation avec Toulouse


Je me souviens très bien que, cet été, quand je suis arrivée à Toulouse, j'ai dit à Vincent (c'était quelques jours avant la rentrée) que le fait de m'installer dans cette ville me donnait une impression de vacances : comme s'il était exclus que je puisse être là pour travailler.
C'est d'autant plus étrange quand j'y repense maintenant que justement, depuis que je suis ici, je passe le plus clair de mon temps à travailler...
Je sens même que, durant ces dernières semaines qui ont été difficiles, je commençais à en vouloir un peu à la ville rose de m'offrir un accueil si ardu.
Et puis... voilà, il y a parfois des événements qui changent tout.
Simultanément, nous venons de franchir le cap des cinq mois, le soleil a brillé sur la ville et j'ai eu l'heureuse surprise de la visite d'Alice, installée à Berlin.
C'est comme si tout à coup, mais vraiment d'un seul coup, sans transition, Toulouse me semble plus familière. Je connais maintenant chaque pierre de mon quartier préféré, j'ai erré suffisamment longtemps sur la place du Capitole à la tombée de la nuit pour en décrire les ombres sans y être, et je me suis sentie prête à arpenter de nouveaux quartiers.
C'est grâce au livre de Claire que j'ai trouvé ce petit trésor dont le nom évoque déjà toute la magie : le bassin des filtres. En l'entendant, je m'attends à voir apparaître une fée munie de sa baguette et le lieu en est digne !
J'ai longé la Garonne et puis j'ai suivi la rue des amidonniers jusqu'au bout, jusqu'au numéro 118 bis. Et c'est là, juste au niveau ou le canal de Brienne s'enfonce dans la ville que se trouvent ces deux bassins, le long de terrains de tennis à l'abandon. Le lieu est incroyablement calme, désert et silencieux. Un régal !

domenica 1 febbraio 2009

mercoledì 28 gennaio 2009

Savez-vous pourquoi les avions volent?

réponse sonore
J'ai bien dit « pourquoi » et non pas « comment ». Évidemment, personne ne sait comment ils volent, c'est un mystère irrésolu. Qui pourrait expliquer comment un objet de plusieurs centaines de tonnes tient suspendu en l'air comme un oiseau ? C'est évidemment de la magie pure !
Au moins peut-on chercher à savoir pourquoi ils se sont mis à voler.
Les témoignages des temps reculés prouvent que les avions, lorsqu'ils ont été créés, ne volaient pas.
La plupart du temps, ils flottaient, comme des bateaux. Mais, lorsqu'ils arrivaient sur terre, ils sortaient leur train d'atterrissage et se mettaient à rouler sur la route, avec les voitures.

Non, au début ça ne posait pas de problème. C'est sûr, c'est gros un avion, surtout certains modèles, mais ça allait. Tout le monde comprenait que c'était important pour ceux qui voulaient voyager loin, et vite et on se poussait pour les laisser passer, ces gros avions !

Non, même quand les avions ont commencé à se multiplier et qu'ils se doublaient sur la route, ça allait encore. C'est normal, certains avaient plus de distance à faire et parvenaient à atteindre une vitesse supérieure, alors ils doublaient les autres. Là aussi, les voitures se poussaient, sans trop grogner.

Non, le vrai problème, ça a été au moment de l'affluence. Les avions présentaient tellement d'avantages qu'ils se sont mis à avoir un succès immense et tout le monde se pressait aux guichets pour acheter des billets. C'est à ce moment, plus connu dans les livres d'histoire sous le nom de « l'affluence », qu'il a fallu multiplier les appareils et puis, surtout, recruter davantage d'employés.
Or, voici le problème, il n'y avait pas assez de pilotes formés alors on a fini par embaucher des débutants qui, parfois, n'avaient même pas leur permis. A ce moment de forte demande, n'importe quelle personne se présentant avec un minimum de connaissances techniques se retrouvait aux commandes.

Alors là, du coup, c'est vraiment devenu n'importe quoi ! Le chaos le plus complet régnait sur la terre ferme. Des avions sortaient de la mer à n'importe quel endroit et empruntait n'importe quelle route à des vitesses démentes et la population se mit à être vraiment en danger.

C'est là qu'on s'est dit que la seule solution était de ne pas se limiter à la surface de la terre. On créa donc les véhicules volants. Chaque famille pouvait, à moindre coût, s'en procurer un et les avions pouvaient ainsi continuer à occuper le sol sans menacer les habitants.

Hélas, les gens, avec leurs petits appareils volants, étaient pris pour des oiseaux et cela avait des conséquences dramatiques ! Les oisillons, pensant qu'il s'agissait de leur maman, s'attachait à un véhicule à l'arrêt et, lorsque celui-ci repartait, il subissait un traumatisme terrible. Ainsi, en l'absence de repère identificateur stable, les oiseaux devinrent tous des déséquilibrés mentaux.
Certains mangeaient des antennes de radio, des essuie-glace, des clous ou tout autre objet qu'ils trouvaient sur les petits avions qu'ils croyaient être leur maman et les lâchaient ensuite en plein vol, risquant de blesser des passants. D'autres s'attachaient avec des cordes aux pots d'échappement pour ne pas se séparer de leur maman et déséquilibraient ainsi les véhicules.
Et beaucoup, en fin de compte finissaient par marcher, si bien que la surface de la terre était couverte d'oiseaux qui empêchaient les gros avions de passer.

Tout cela était bien ennuyeux puisque personne ne s'y retrouvait : les avions ne pouvaient plus transporter les passagers, les véhicules volants étaient sans cesse en panne à cause de la dernière farce inventée par les oisillons et les oiseaux, eux, marchaient comme s'ils étaient des quadrupèdes !

Des scientifiques étudièrent le problème et décidèrent que les gens devaient reprendre leur voiture. Quelqu'un osa même dire : « ce sont les avions qui doivent voler ».
Evidemment, il fut accueilli par de petits rires incrédules « les avions, très drôle, avec le poids qu'ils font, autant demander à la tour Eiffel de flotter ! »

On ne sait pas trop ce qui s'est passé ensuite mais le résultat vous le connaissez : les avions survolent le monde et les voitures, elles, restent à terre.
Quant aux oiseaux, ils ont retrouvé une certaine sérénité mais ils se souviennent encore de leurs ancêtres les petits véhicules volants qui étaient un peu bourrus, très indifférents... mais quand même, un peu de respect pour les aïeux !

martedì 27 gennaio 2009

Savez-vous pourquoi le vent est transparent ?

réponse en audio
Dans des temps reculés, le vent avait une couleur.
En réalité, chaque vent avait une couleur, l'air prenait des teintes très variées selon les jours.
Cela présentait un côté pratique puisqu'on pouvait ainsi les repérer d'un coup d'oeil.
Par exemple, la tramontane, ce vent froid du nord ouest, était vert foncé, le mistral, autre vent du nord, était bleu outremer et le scirocco, qui vient d'Afrique, était jaune d'or.
Dès qu'on mettait le nez dehors, on pouvait dire : « tiens, tout est orange, c'est le marin ! » car le marin, un vent du sud, était orange et, quand il soufflait, tout devenait orange.
C'était comme si un voile orange se posait sur le monde : les motos, les cochons, les bananes, les routes, les gens, tout semblait orange. On n'arrivait plus à discerner les oranges des pamplemousses ni les ânes des zèbres, ben oui, on ne voyait plus les rayures.
Même une petite bise bleu pâle, toute légère et sans prétention, transformait le monde qui devenait irrémédiablement bleu pâle, jusqu'à ce que le vent tourne.
Sur les côtes méditerranéennes, parfois tout était bleu outremer, d'un bleu profond et pur : c'était le mistral qui soufflait. Les vélos, les baleines, les pommes, les rivières, les gens, tout était bleu.
Mais parfois, en un instant, le vent tournait. A l'époque, quand le mistral rentrait se coucher et que lui succédait le levant, ce vent venant de l'est, en quelques secondes tout devenait violet : Les trottinettes, les kiwi, la mer, les gens.
On appelait ces brusques changements de couleur la « renverse ».
Ca faisait beaucoup rire les enfants !
Et puis les gens, à l'époque, n'avaient aucun souci pour s'habiller : tout le monde portait des vêtements blancs et laissait le soin au vent de les colorer. Parfois, pendant une accalmie de quelques secondes, tout le monde se retrouvait tout blanc. Mais ça ne durait jamais longtemps, le vent soufflait presque en permanence.
Tout cela, c'était au temps où le vent avait ses entrées sur toute la surface de la planète, bien avant que des maçons construisent des cabanes pour se protéger des intempéries.
Quand on a commencé à trouver des techniques pour construire des palissades, des murs, des maisons et même des châteaux ou des écoles, le vent ne pouvait plus envahir à loisir tous les coins et recoins.
Il se cassait le nez sur des portes fermées et devait contourner tous les édifices dans lesquels se cachaient les personnes et les animaux.
Les gens commencèrent à trouver que les vêtements blancs étaient bien fades et se parèrent de couleurs vives, variées. Chacun développa un goût particulier pour des teintes et prit des habitudes vestimentaires. Il y eut même des groupes qui se formèrent : celui des couleurs froides d'un côté, celui des couleurs chaudes d'un autre. Et puis ensuite, dans un même groupe, il y eut des sous-groupes. Parmi les couleurs chaudes, il y avait le rouge, le orange, le jaune. Et puis, dans ces sous-groupes, d'autre regroupements : parmi les rouges, les rouges carmin, les rouges cardinal, les rouges vermillon.
Les vents, qui assistaient à ce spectacle d'en haut, n'en revenaient pas.
Ils furent tellement déçus de constater ces ségrégations, tellement vexés de voir les gens se cacher et sortir avec des tenues colorées sans se soucier d'eux, qu'ils se réunirent tous pour parler du problème.
Ils considéraient qu'ils avaient été injustement traités. Eux qui avaient toujours apporté la joie de leur couleur sans compter et sans faire aucune différence entre les personnes ou les lieux, venaient d'être rejetés avec une indifférence inexcusable.
Il fut décidé par une commission spéciale que les vents deviendraient incolores jusqu'à ce que les humains retrouvent un peu d'humilité.
Si vous préférez qu'ils soient transparents, n'ayez crainte, il semble que ce soit pour longtemps.

lunedì 26 gennaio 2009

Lo sai perché il vento è trasparente?

Tanto tempo fa, il vento aveva un colore.
In realtà, ogni vento aveva un colore, l'aria assumeva una tinta molto varia a seconda dei giorni.
Ciò era molto comodo poiché così, si potevano riconoscere subito.
Per esempio, la tramontana, quel vento del nord ovest, era verde scuro, il maestrale, altro vento del nord, era azzurro oltremare e il Grecale, che viene dalla Grecia, era viola.
Non appena si metteva il naso fuori, si poteva dire: « guarda, tutto è arancione, sarà il Libeccio! » perché il Libeccio, un vento del sud, era arancione e, quando tirava, tutto diventava arancione.
Era proprio come se un velo arancione si posasse sul mondo: le moto, i maiali, le banane, le strade, la gente, tutto sembrava arancione. Non si potevano più discernere le arance dai pompelmi né gli asini dalle zebre, non si vedevano più le striature.
Anche una leggera leggera tramontana verde acqua senza pretese, trasformava il mondo che diventava irrimediabilmente verde acqua, finché il vento non girasse.
Nel mezzogiorno, talvolta tutto era verde scuro, di un colore profondo e puro: era la tramontana che soffiava. Le bici, le balene, le mele, i fiumi, la gente, tutto era verde.
Ma altre volte, in un attimo, il vento girava. All'epoca, quando la tramontana se ne andava a dormire e le succedeva lo scirocco, in pochi secondi tutto diventava giallo oro: i monopattini, i kiwi, il mare, la gente.
Questi improvvisi cambiamenti di colore venivano chiamati « l'inversione ».
Facevano tanto ridere i bambini!
La gente, in questo periodo, non aveva nessun problema per vestirsi: tutti indossavano vestiti bianchi e lasciavano che il vento li colori. Talvolta, durante un miglioramento temporaneo di alcuni secondi, tutti si ritrovavano bianchi bianchi. Ma non durava mai a lungo, il vento tirava quasi senza tregua.
Tutto ciò, era il tempo in cui il vento aveva un libero accesso su tutta la superficie del pianeta, molto prima che i muratori non costruirono capannoni per proteggersi dal maltempo.
Quando si cominciarono a trovare tecniche per costruire palizzate, muri, case e pure castelli o scuole, il vento non poté più invadere a piacere tutti gli angoli più riposti del pianeta. Si rompeva il naso sulle porte chiuse e doveva aggirare tutti gli edifici nei quali si nascondevano le persone e gli animali.
La gente cominciò a trovare che i vestiti bianchi erano scialbi e si abbigliarono di colori accesi, vari. Ognuno sviluppò un gusto particolare per certe tinte e prese delle abitudini relative al vestiario. Due gruppi si formarono: quello dei colori freddi da una parte, quello dei colori caldi dall'altra. E poi, nello stesso gruppo, ci furono sotto gruppi. Tra i colori caldi, c'erano il rosso, l'arancione, il giallo. E poi, in questo sotto gruppo, altri raggruppamenti: tra i rossi, il carminio, il granata, il vermiglione.
I venti, che assistevano a questo spettacolo dall'alto, non riuscivano a crederci.
Furono talmente delusi di constatare queste segregazioni, talmente offesi di vedere la gente nascondersi e uscire con vestiti colorati senza neanche preoccuparsi di loro, che si riunirono tutti per affrontare il problema.
Consideravano di essere stati ingiustamente maltrattai. Loro, che avevano sempre portato la gioia dei loro colori senza contare e senza fare nessuna differenza tra le persone o i luoghi, erano stati dimenticati con un'indifferenza imperdonabile.

Fu deciso da una commissione speciale che i venti sarebbero diventati incolori finché gli esseri umani non avrebbero ritrovato un minimo d'umiltà.
Se preferisci che siano trasparenti, non aver paura, sembra che durerà molto a lungo.

Savez-vous pourquoi les steaks hachés ne parlent plus ?

réponse sonore
Oui, bien sûr, vou savez que, dans un temps reculé, les steaks hachés parlaient. Mais savez-vous pourquoi il ont perdu la parole.
En fait, depuis la nuit des temps, c'est-à-dire depuis qu'ils existent, le steaks hachés sont extrêmement susceptibles. Ils détestent les végétarien, maudissent les végétaliens et exècrent les enfants difficiles qui machent deux bouchées et poussent leur assiette en disant : « j'ai plus faim ». Oui, ça peut sembler étrange mais ils aiment être mangés, c'est leur raison d'être.
Pendant très longtemps, ils faisaient la loi et semaient la terreur sur le monde. Ils n'étaient pas violents, non, mais ils racontaient des histoires effrayantes aux enfants dans lesquels le héros sanguinaire, toujours incarné par un steak haché, finissait par se jeter sur un petit sans défense en hurlant : « si tu ne veux pas me manger, c'est moi qui te dévorerai! ». Le taux de cauchemar, soit le nombre de cauchemar par habitant et par nuit atteignait des sommets, on dit même qu'une année, il s'éleva à 5,9! 5,9 cauchemars par nuit et par habitant, il était indispensable de changer les choses.
On leur infligea de sévères punitions en cas de récidive: le prisons se remplissaient de steaks hachés qui pourraisaient et l'odeur était insupportable !
Cela les rendait encore plud mauvais, bien sûr : ils se vengeaient de chaque incarcération en traumatisant un enfant. Toutes les nuits des armées de steaks hachés hantaient les maisons en hurlant.
On employa des équipes de psychologues qui étaient chargés de remonter le narcisisme des steaks hachés et de limiter ainsi leur susceptibilité et cette forme de vengeance qui leur était propre.
Mais rien ne changea... leur blessure était trop forte.
Arnold était un facteur belge de 45 ans. Il se souvenait très bien avoir été lui-même effrayé par de hordes de steaks hachés dans son enfance. Un soir, alors qu'il lisait la Belle et la Bête à son fils, il eut une révélation : « évidemment, c'est l'amour qui nous sauve ! ». Il suffisait de trouver une distraction aux steaks hachés pour qu'ils aient d'autres préoccupations et laissent les enfants tranquilles.
Voilà pourquoi il créa : les frites !
Et il les créa tellement séduisantes et tellement pipelettes que les steaks hachés tombèrent tous dans le panneau. Tous amoureux de ces sirènes de la cuisine, ils n'eurent plus qu'un seul objectif : se faire aimer d'elles ! Ils y passèrent toute leur énergie : se faire beau en se tartinant de beurre, se parfumer au sel, leur faire des cadeaux et surtout... les écouter parler !
Et elles avaient tellement, mais tellement de choses à dire, qu'ils ne pouvaient plus en placer une. Au fil des années, ils perdirent le don de la parole par manque de pratique.
Ils ne savent donc plus parler mais ils savent, mieux que quiconque, écouter les autres. Essayez de parler à un steak haché en le regardant attentivement, vous verrez qu'il n'est pas insensible à ce que vous dites.

Savez-vous pourquoi les pendules tournent toutes dans le même sens ?

réponse
Ben, en fait, avant c'était pas comme ça. Les pendules pouvaient décider le sens dans lequel elles préféraient tourner. Certains poussaient même le vice jusqu'à avoir deux pendules dans la même pièce qui tournaient dans un sens différent. Alors, ça compliquait un peu la lecture de l'heure. Et puis, avec le temps, comme ça arrive souvent, deux groupes se sont formés, ceux dont les aiguilles étaient dextrogires étaient plutôt les libéraux conservateurs et, ceux dont les aiguilles étaient sinistrogires étaient les utopiques qui croyaient en un monde d'égalité, de paix et de fraternité.
On pensait vivre à des heures différentes. Quand il était 14h pour le uns, ils croyaient qu'il était 22h pour les autres, alors que le temps, bien sûr, restait le même au fond.
Alors oui, cela présentait certains avantages : ils croyaient (ce qui était donc faux) que les « autre » vivaient en décalage et qu'ils ne pouvaient pas les croiser dans les transports en commun. Ils se croyaient sans cesse en présence de leurs pairs, sereins et en sécurité.
Hélas, quel drame le jour où la vérité a éclaté au grand jour. C'est un scientifique de renom qui a osé levé le voile sur ce mystère en annonçant publiquement : « nous vivons en fait à la même heure : seule la direction de l'aiguille est différente. »
Pour rectifier la donne, chacun décida de changer ses rythmes et de lire sa pendule à l'envers : « quand elle indiquera 16h, je déciderai qu'il est 20h » se dit chacun. Mais comme tout le monde inversait, tout restait identique.
Alors, il y eut les modérés, qui pensèrent qu'ils devaient faire comme les autres et décideèrent de lire à l'envers de l'endroit ou inversement, à l'endroit de l'envers ; des originaux, qui déplacèrent tous les chiffres de la pendule dans un chaos complet et des extrêmistes, qui se mirent à imposer leur sens à tous leurs amis.
Si bien qu'on ne savait plus jamais quelle heure il était. Dans une même école, les élèves arrivaient les uns après les autres, de minuit à 23h et n'étaient jamais là en même temps que leurs professeurs. C'est surtout pour ça, et oui, l'éducation c'est important, qu'un jour, on a décidé les pendules. On leur a juste dit : « C'est inévitable, vous devez toutes tourner dans le même sens. Réunissez-vous et choisissez-en un ! »
Comme vous savez tous, les pendules tournent toutes maintenant, dans le sens des aiguilles d'une montre. Depuis, tout est plus tranquille, même si je me suis laissée dire que quelques indisciplinés ne s'étaient pas pliés à la nouvelle règle dan certains coins reculés de Bretagne. Si un jour vous voyez une pendule qui tourne dans le sens inverse, demandez-lui de vous raconter son histoire et écoutez-la attentivement.

domenica 25 gennaio 2009

lunedì 5 gennaio 2009

Peau d'Âne

Il me semble qu'une partie, au moins, de la population, considère que les gens sont divisés en différentes catégories. Il existe des personnes qui soutiennent, par exemple, que : "il existe deux catégories de gens : ceux qui ont raison, et les autres". Ou bien "ceux qui savent et ceux qui doutent". Ou encore "ceux qui ont une voiture verte et les autres".
Notez que dans certaines situations, il est aisé de trouver le contraire. Si on dit : "il existe deux catégories de personnes : les femmes, et les autres", on comprend immédiatement que les autres sont les hommes. En revanche, dans la phrase : "il existe deux catégories de personnes, les gens qui ont une voiture verte et les autres", les autres peuvent posséder une voiture rouge, indigo, orange ou même une voiture verte mais ne pas le savoir parce qu'ils sont daltoniens, ou ne pas posséder de voiture du tout.
Ce matin, en salle des professeurs, je me suis aperçue qu'il existait deux catégories de femmes. Celles qui ont vu Peau d'Âne, dont les yeux scintillent à la seule évocation du titre et qui se mettent immédiatement à fredonner les conseils de la fée des Lilas et les autres.
Les autres peuvent, comme ceux qui n'ont pas de voiture verte, se décliner en une multitude de sous-catégories. Celles qui ne l'ont pas vu, celles qui l'ont vu et s'en moquent, celles qui l'ont vu et aussitôt oublié, celles qui, oui ça existe, l'ont vu et n'ont... pas aimé.
Personne n'est parfait. Surtout un lundi matin de reprise de travail.

domenica 4 gennaio 2009

giovedì 1 gennaio 2009