martedì 24 giugno 2008

fin d'année mouchoirs mouillés

Comme c’est agréable.
Les élèves ont été absolument parfaits : cadeaux, pensées sincères, mots doux, regards tendres. Je ne saurais être plus comblée, plus satisfaite d’eux, de leurs émotions, de leurs élans du coeur, de leur attentions.
Comme c’est agréable de sentir qu’ils ne sont pas passés à côté de nous, qu’ils ont su nous regarder et savoir ce que nous avions au fond, sans se tromper.
Comme c'est agréable de sentir qu'on est pas non plus passés à côté d'eux.
Comme c'est désagréable de se quitter.
J’ai une chance incroyable de les avoir connus, de les avoir croisés et d’avoir travaillé avec eux. Je me sens comblée.
Une fois de plus !

martedì 10 giugno 2008

Peut-on envisager une aventure entre un anchois et une poubelle ?

J'avais promis la traduction de l'histoire du basilic... je l'ai ré-interpreté place Saint Eloi à Angers et le basilic est devenu... un anchois ! Et ne croyez pas que j'ai pris le premier animal venu, j'y ai pensé pas mal...

Peut-on envisager une aventure entre un anchois et une poubelle ?
Pendant les premiers jours de mai, une vieille dame de la ville avait acheté Laurent, un anchois, et l'avait déposé dans un aquarium place Saint Eloi, au numéro 1, à droite du garage. Oui, juste là, en face du musée des Beaux Arts. Laurent avait un tempérament exceptionnellement allègre, et il se remplissait de joie pour chaque petit événement. Les douze lampadaires de l'éclairage urbain de la place, de sacrés bavards, se moquaient de lui “ah, cet anchois, ce doit être un esprit simplet pour avoir cette tête de sardine” (voici une expression typique des lampadaires de l'éclairage public).
Il se contentait de ce qu'il avait (ses écailles) et il n'avait besoin de rien d'autre pour vivre (à part la nourriture séchée que lui donnait la vieille dame). Il avait tout de même, lui aussi, un rêve secret.
Depuis qu'il était arrivé, il voyait sans cesse des gens passer. Certains marchaient rapidement, ils savaient où ils allaient, d'autres se promenaient légers et étourdis. La troisième catégorie était la plus étrange. Pantacourts, sacs en bandoulière, regard émerveillé, et... surtout... appareil photo en main! Quand ils apparaissaient, les lampadaires murmuraient “les touristes “10 photographies à la seconde” arrivent”.
Ils arrivaient sur la place, immédiatement leur regard s'élevait, leur tête se penchait, leur cou s'allongeait. Ils faisaient deux pas en avant, deux pas sur le côté, deux pas en arrière. Cela pouvait sembler être une chorégraphie, une danse locale dédiée au musée mais ce n'était pas le cas. L'appareil photo fiché devant les yeux, ils photographiaient la tour, puis le masque, cette belle sculpture au centre, étrangement découpée sur les murs des maisons, puis le musée. Ils cherchaient en réalité comment rendre en photo l'équilibre de cette place à la forme tellement étrange. Ils pouvaient passer des heures à tourner leur appareil, à se tordre le cou, à discuter pour trouver une idée géniale, mais ils n'y arrivaient jamais. C'était toujours trop plat. Le photographe déçu montrait généralement le piètre résultat sur le mini-écran de son appareil photo à son accompagnateur et une grimace commune laissait comprendre que tous deux imaginaient le commentaire qui accompagnerait ensuite l'exhibition de ces photos à leurs amis : “un cauchemar cette place, impossible à photographier!”. Puis les touristes s'approchaient, intrigués, de l'entrée du musée jusqu'à passer la porte.
L'anchois, pendant ce temps, regardait passer les appareils photos et il rêvait et il rêvait d'en avoir un. Il espérait qu'un jour, un touriste distrait oublierait son arme juste devant lui.
Il en discuta longuement avec la porte du garage, à sa droite et ensemble, ils choisirent une stratégie.
Un touriste regardait en l'air quand la porte du garage s'est soudain ouverte, lui donnant un coup et faisant tomber l'appareil juste devant Laurent qui l'attrappa et la cacha dans la trape d'aération à sa gauche.
Le touriste, par miracle, ne se rendit compte de rien. Même les lampadaires restèrent muets.
Je ne vous raconte pas combien il était content notre cher anchois argenté! Il possédait désormais un trésor. Il l'utilisait avec parcimonie, comme quelqu'un qui ne veut pas user un objet précieux. Chaque jour, le musée fermait, il se permettait de prendre une photo, mais une seule. Avant, il regardait attentivement tous les détails autour de lui, il choisissait un coin qu'il n'avait pas encore remarqué et alors oui, il appuyait sur le bouton. Avec le sourire d'un enfant le jour de Noël, et l'air de quelqu'un qui vient de découvrir ce que c'est que l'amour, il éteignait l'appareil et le reposait dans la trape d'aération.
Il ne regarda jamais une seule de ses photos. Le plaisir était seulement dans la contemplation qui précédait le geste et dans l'idée que, si un jour il voulait les voir toutes, il suffisait de mettre en route l'engin.
Peu à peu, Lorenzo réussit à faire les photos de tous les détails de la place qui lui plaisaient et il commença à sentir le besoin de voir autre chose. Il ne voulait pas faire le tour du monde, ça non! Non, il était trop bien sur la place pour avoir l'idée de s'en aller. Il voulait découvrir la place selon un autre point de vue.
Un soir, peu avant la fermeture du musée, il donna l'appareil à une plante qui était juste à côté, dans un grand pot blanc. Le jour suivant, il le donna à une autre et ainsi de suite, jusqu'à la dernière plante alignée en face du musée. La dernière plante avait reçu, d'un touriste étourdi, un téléphone portable, et elle appelait toute la journée ses amis et ses parents, seulement pour appeler quelqu'un. “elle abuse un peu cette plante” disaient les lampadaires.
En fin de compte, chaque plante fut chargée de faire une photo, une seule, et d'un détail de la place qui lui plaisait en particulier. Peu après la fermeture, l'appareil revenait dans l'aquarium de l'anchois et lui regardait le résultat avec une grande attention. Il était fasciné : chaque jour il lui semblait découvrir un détail extrêmement exotique qu'il n'avait pas remarqué tout seul. Et, alors qu'avant il ne regardait jamais ses photos, il passait maintenant des heures à contempler celles des autres.
La présence de cet anchois esthète et un peu marginale, faisait parler tout le monde. Le lampadaire, celui du coin, racontait ce qu'il voyait aux rues adjacentes qui ne pouvaient pas voir la place et voulaient savoir comment était la dernière photo. Il était toujours très excité à l'idée de recevoir l'image et les lampadaires, éternels cancaniers, suivaient avec impatience ses réactions et commentaient tous les clichés.
Il y avait six plantes. La première photographia le buste de l'institut municipal, à droite. La deuxième choisit le masque, vu de derrière. La troisième immortalisa le banc juste en face. La quatrième envoya à Laurent l'inscription 1766 sur le mur qui jouxtait le musée. La cinquième prit le cadenas à gauche.
Un soir fut exceptionnellement émouvant. La dernière plante, celle qui avait le téléphone, prit une photo et la donna à l'anchois. Lui prit l'appareil, l'alluma, ses yeux s'ouvrirent en grand et il commencèrent à trembler et, enfin, ils se remplirent de larmes.
La plante avait photographiait la poubelle des déchets ménagers.
Pour une personne qui en a déjà vu mille des poubelles, toujours un peu abîmées, toujours un peu vieilles, c'est pas terrible d'en découvrir une de plus. Mais lui, le pauvre, il n'en avait jamais vu l'ombre d'une et il ne savait pas qu'il y en avait une sur la place. De l'endroit où il vivait depuis qu'il était arrivé, on ne voyait pas qu'il y avait une poubelle pour les déchets ménagers métallique à deux pas. Et quand il la vit, Laurent pensa tout de suite : “c'est la plus belle chose que je n'ai jamais vu de ma vie”. Et les lampadaires qui commentaient : “il est trop sensible cet anchois”.
A partir de ce moment, la seule chose qu'il voulut faire était s'approcher de la poubelle. Mais il ne savait pas marcher et il ne pouvait pas nager au delà de son aquarium. Par chance, il eut un idée : il demanda à la dernière plante de la place d'échanger l'appareil photo contre le téléphone portable. Il ne s'intéressait plus aux photos, seule la poubelle comptait désormais. La plante réfléchit un peu et puis elle accepta. Dès qu'elle reçut l'appareil, lle se mit à l'utiliser à chaque instant pour chaque détail insignifiant. Laurent, au contraire, quand il eut enfin avec lui le téléphone, attendit un jour avant d'essayer d'appuyer sur une touche. Puis, il demanda le numéro de l'éboueur aux lampadaires et il l'appela, un soir, à la fermeture du musée.
Il lui demanda de faire passer un message à la poubelle de sa part.
“Dites lui que je suis un anchois, que j'habite à deux pas et que je l'ai vue en photo.”
Rien d'autre.
Si, il demanda à l'éboueur de l'appeler pour lui donner sa réponse.
Le lendemain, à la même heure, il l'appela et lui confia ce qu'avait dit la poubelle : “Ah oui, les lampadaires parlent souvent de lui. Qu'est-ce qu'ils sont bavards ces lampadaires. Bon mais j'ai autre chose à faire, il y a une plante ici qui n'arrête pas de faire des photos. Je dois me maquiller et changer de vêtement.”
Les lampadaires dirent : “Ah, l'amour!”
L'anchois jeta le téléphone.
La plante la plus proche le prit et commença à passer un paquet de coups de téléphone à ses amis et à ses parents et.
La porte du garage dit à Laurent que, s'il voulait avoir du succès avec les poubelles, il devait être plus excessif. “L'excès est à la mode, pour plaire, exagère! Tu fais une photo par jour, il te faut 24 heures pour passer un coup de fil... tu est tristement parcimonieux.”
Et les lampadaires “Pauvre anchois rêveur et naïf. Il aurait bien mieux fait de ne pas tomber amoureux. Ainsi, il a perdu la naïveté, l'appareil photo, l'amour et même le téléphone.”
Et pourtant non. Ce n'était pas tout à fait exact.
Il a fallu un peu de temps, mais deux jours plus tard (c'est beaucoup deux jours dans la vie d'un anchois), Laurent retrouva son sourire d'enfant innocent. Il était heureux comme avant quand il papoter avec la porte de garage et se moquait des poubelles coquettes.
Un jour cependant, la vieille dame invita un cousin marseillais à déjeuner. Elle prépara des fouées pour les faire cuire dans son four à bois et on entendit une voix rauque : “les fouées à l'anchoïade, ça te semble faisable ?”
Et les lampadaires qui répétaient : “les fouées à l'anchoïade, ça te semble faisable ?”

lunedì 9 giugno 2008

« Sii stupido, quando lo richiede la situazione stessa! »

uesta è la storia di Mozzarello

« Sii stupido, quando lo richiede la situazione stessa! »
Non fu necessario aggiungere altro. Saltò sul motto e se ne andò.
Siccome non era proprio sicuro di riconoscerla pensò, per aumentare le sue chance di ritrovarla, di scrivere il suo nome su una
cartella appesa alla colla.
Appena arrivato a Romo, andò alla fontana di Trevi a fare un desiderio. Buttò un colosseo nell’acqua e cominciò a cercare.
Si fermò da Giolitti a mangiare un gelato, niente. Visitò la piazza Navona, ma trovò solo dei turisti cinesi, un gruppo enorme di turisti cinesi che fotografavano l’impalcatura della fontana dei quattro fiumi. Nelle vie della città, sulla piazza di Spagna, nel metrò, nelle stazioni della città, non la trovò.
Trasse la conclusione che no
n era a Romo e se non era a Romo, voleva dire che non era in Italia. Perciò prese il primo treno per la Francia. Il primo treno per la Francia era un treno di nuoto. Andava benissimo, Mozzarello adorava l’acqua ed era stanco.
La cercò nel metrò parigino. Niente. La cerco in alcune stazioni. Niente.
Era un po' disperato quando arrivò alla stazione Montparnasse. Aveva l'impressione che, più il tempo passasse, più diventasse difficile rintracciarla.
Per non rimuginare inutilmente, prese il primo treno in partenza. Pensava di andare a Angers ma ci fu un problema ferroviario e arrivò a Brest. Cercava l'amara e trovò la mole, ma sapeva che non era a Torino perché tutti parlavano francese intorno a lui. Purtroppo pensò che forse non abitasse a Brest, e forse neanche in Bretagna e forse neanche in Francia.
Di botto, tutti i suoi possibili indirizzi lo assaltarono : un elenco telefonico sfinito gli passava davanti agli occhi con nomi di vie, piazze, vicoli... di tutta Europa. Fu allora che si accorse che non era neanche sicuro che lei fosse europea. Poteva pure abitare a Los Angeles o a Singapour. La ricerca si rivelò vana.
Perché cercare un manto introvabile?
Magari solo perché era romantico... il romanticismo era la sua tendina di Achille.
Quest'idea gli bastò.
Si chiese: “Se io fossi il mio manto, cosa farei a Brest?”
E rispose: “Raccoglierei delle ciotole in spiaggia.”
Andò in riva all'amara e raccolse le ciotole. Dopo alcuni passi, era già un po' pesante. Si fermò e si sedette per godere il paesaggio.

C'era una certa dolcezza nell'ario.
Guardava l'amara all'orizzonte.

Mentre stava lì a fantasticare, sentì la voce del manto che gli disse:
Il visto è unico da queste parti.”

Questa è la storia di Mozzarello

Riuscirà Mozzarello a ritrovare il manto misteriosamente scomparso in Europa?

Per questa storia, ho sostituito le parole femminili con le equivalenze maschili e vice versa. Così, il cornetto diventa la cornetta, la razza diventa il razzo. Attenti, più sottile, l'anno diventa la luna o il mare, l'amara.
Forza!

Questa è la storia di Mozzarello.
(che in una vita normale si sarebbe probabilmente chiamato Mozzarella, ma...)
Abitava in un caso che nessuno riusciva mai a trovare se non girovagando senza meta precisa nella città. La città era Locorotonda, un bel paese in riva all’amara, con un magnifico lungomare coperto di nebbia in alcune benedette mattinate di primavera.
Per tornare a caso suo, Mozzarello passava dal porto e si tuffava nell’amara.
Tutte le mattine, a colazione, mangiava una cornetta e beveva un poco di latta. Quando era sazio, andava ad annaffiare i pianti. Aveva una passione smisurata per i pianti: ne aveva di tutti i colori e di tutti i razzi, alcune venivano addirittura dall’Asia minore (la sorellina dell’Asia maggiore, tutte e due abitavano molto lontano). Di qualunque razzo sia, è facile viaggiare per un pianto (ci vuole un attimo ad attraversare il viso dall’occhio alla menta).
Un vizio però, ce l’aveva Mozarello: fumava i cani. Si sa che in questo mondo, nessuno è perfetto. Tutti i suoi soldi servivano a comprare le cornette per la colazione e i cani per rilassarsi dello stress del suo lavoro. Lavorava in una scuola frequentata da lune provenienti da tutta la galassia. A volte, una luna era un po’ più agitata delle altre e doveva gridare un poco per ottenere il silenzio, ma quello che più lo stressava è che, essendo lui l’unico insegnante, doveva essere in grado di rispondere a tutte le domande...
Quando non sapeva rispondere a una domanda, diventava rosso rosso rosso, cominciava a balbettare e sentiva un caldo tremendo. Appena tornata a caso, tirava fuori tutti i suoi libri e li leggeva, uno dopo l’altro finché non trovasse la soluzione al problema.
Un giorno, una luna gli chiese: “senta prof, che cos’è il Seno?”
Sintomi descritti prima: rosso, balbuzie, caldo. Le lune sapevano che voleva dire che doveva tornare a caso e lo lasciavano partire di corsa.
Dopo ore di ricerche, trovò finalmente che era un fiume francese che attraversava il capitale, Parigi. Se ne tornò subito a scuola per portare la risposta ma un’altra luna aveva già un’altra domanda: “per favore prof, mi può spiegare qual è il problema con la zona?”
Rosso, balbuzie, caldo. A caso.
Tornò dopo un po’ e spiegò l’inquinamento, l’effetto serra, e tutto ciò che riuscì a memorizzare.
Ecco perché la sera, fumava i cani. Si doveva sfogare.
Un giorno però, un dono cadde dal cielo.
Era seduto al bar, cominciava a mangiare un pizzo margherita quando il moro gli piombò adosso. Il manto arrivò e chiese: “signore, per favore, che oro è?”.
“Cinque euro” disse lui, fiero di poter rispondere senza una crisi di panico.
“Mah, s’è fatto tardi... mi sa dire se posso ancora mangiare in questo locale?”
Mozzarello guardò il suo pizzo e disse che pensava proprio di sì.
Le propose di mangiare insieme a lui e lei ordinò una luce al braccio.
Parlarono, si buttarono Pietro (poverino, non c’entrava), scambiarono sorrisi complici e, guarda casa, s’innamorarono. Il manto di Mozzarello, però, abitava lontano e dovette tornarsene a casa. Mozzarello, il solito sbadato, dimenticò di chiederle dove abitasse.
Non appena se ne andò il manto, cominciò a sentire il vuoto lasciato dal senso del moro. Manco poteva telefonarle né scriverle, era partita senza lasciare l’ombra di un indizio che permettesse di rintracciarla.
Erano rimasti insieme pochi minuti ma Mozzarello provava una grandissima fetta e non riusciva più a lavorare a scuola. Le lune si preoccupavano per lui. Volevano aiutarlo ma non sapevano come fargli ri trovare il gusto della vita. Vedendo che non ascoltava più niente ed aveva in continuazione un’aria assente e triste, gli offrirono un motto.

A scuola

Je vais essayer de revoir un peu l'histoire de Mozzarello.
C'était formidable de retrouver les élèves ce matin...
Je n'aurais pas cru que je prendrais un tel plaisir à les revoir.
J'ai comme l'impression de ne pas avoir tout à fait la même attitude... mais comment rester la même après un mois dans les Pouilles ?

domenica 8 giugno 2008

il Levante, 5 giugno 2008


Il était très sympa ce journaliste, on a discuté un moment mercredi matin au lycée. Bon, il a un peu modifié certains détails mais ça ne choquera que moi !

sabato 7 giugno 2008

“C’est inadmissible, on paye le billet hors de prix et on n’est même pas sûr d’arriver à l’heure »

Mi sembrava stranissimo poter immaginare che ci potessero essere problemi a Tiburtina alle 2 del pomeriggio. Ma siccome sono molto influenzabile c’avevo creduto davvero.
La gente non ebbe il minimo atteggiamento aggressivo nei miei confronti, anzi, molti sorridevano vedendo quanto sembravo imbranata con le mie borse e il mio bellissimo fiore giallo e verde. Non vi dico quanti gelosi ho incontrato passeggiando nelle vie del centro di Roma. Tutti invidiosi a chiedermi: ma, “da dove viene questo fiore?”
“Da un mondo magico” risposi a tutti. E avevo pure voglia di aggiungere “nel quale possono entrare solo quelli che, pur avendo più di 14 anni, continuano a vivere in un mondo magico”... ma non lo feci per non provocare un overdose d’invidia che avrebbe potuto creare ingorghi negli ospedali.
A Roma, ho lasciato lo zaino pesante al deposito bagagli e poi ho girato la città.
Piazza Barberini, fontana di Trevi, Giolitti (pur non avendo assaggiato tutti i gelati di Roma, considero, da quando ho mangiato il primo gelato da Giolitti, che quelli di Giolitti siano i gelati migliori di Roma), piazza Navona, piccole vie, piccole vie, metro, Termini, Treno.
Fui molto sorpresa di vedere quanti turisti c’erano e quanta noia sembravano provare.
Quando li guardavo mi chiedevo come mai questi qua continuavano a spendere fior di soldi per viaggiare mentre sembravano sempre stanchi e indifferenti.
La notte, dormii come un neonato.
Alla mattina, ebbi l’occasione di fare un confronto tra le métro parigino e il metrò romano. Oltre alle ruote, hanno un punto comune: tutti e due pubblicizzano l’insegnamento dell’inglese. Da: “3500 studenti hanno scelto i nostri insegnanti madrelingua. E tu?” a: “Tu n’as pas le temps d’apprendre l’anglais? Mets un professeur dans ton téléphone !”
Ma, mi chiedo : perché vogliono tutti farci studiare l’inglese ? Perché vogliono renderci tutti uguali, immedesimati da una lingua comune e magari pure da un atteggiamento identico: controllo il mio telefonino ogni 5 minuti e arrivato a casa, mi sprofondo nella poltrona davanti alla tivù? Preferisco continuare ad ignorare la risposta.
La differenza, però, tra il metrò romano e le métro parigino è musicale. È difficile che uno vada a Parigi e faccia un viaggio in metro senza incontrare un musicista che suona per gli ingrati viaggiatori e chiede una legittima monetina con il suo cappello. Legittima, almeno ai miei occhi. Anche quando il suddetto musicista canta più male di un’intera squadra di calcio o suona come se avesse appena iniziato la prima elementare, mi riempiono sempre il cuore di gioia. Grazie alle loro umili rappresentazioni, mi sento a Parigi.
Mi sento, quindi, sia sul punto di partire lontano per scoprire un angolo del mondo ancora inesplorato, sia sul punto di tornare a casa. Nei due casi, è bellissimo. E da anni per me, Parigi è questo: “ecco fatto, parto” oppure “ecco fatto torno”.

Adoro i lunghi viaggio in treno. Perché è una transizione essenziale tra il luogo dove ero e il luogo dove sarò.
Sarebbe stato assurdo essere venerdì mattina alle 6.30 in piazza Marconi con Cesare e poche ore dopo a casa mia, in via “del Quinconce”.
Avevo bisogno di lasciare Locorotondo pian pianino. E così fu.
Prima con il lungo viaggio in autobus, caldo afoso e pausa cappuccino. Dopo con la passeggiata romana, bellissima camminata e pausa foto. Poi, con l’arrivo del treno, prime voci francesi e ultimo pezzo di pizza. Quindi, con l’incontrare sempre più francesi e fargli credere che io fossi italiana, solo per non avere ancora da parlare in francese... conservare quest’illusione che ancora sono in Italia, fino all’ultimo momento. Infine, con l’attravesare la stazione di Bercy, ultimo corridoio italiano, prima di inoltrarmi nella grande e bella Parigi piena di francesi e di scritte in francese e di metro nonché musiciti francesi.
A questo punto, ero quasi tornata.
Fui tornata in modo definitivo quando sentii gente lamentarsi del ritardo del treno per Angers “C’est inadmissible, on paye le billet hors de prix et on n’est même pas sûr d’arriver à l’heure, quelle honte. Je suis attendue pour un mariage et je vais devoir me préparer en une heure. Mais je vais me plaindre ! De toute façon, ça ne servira à rien, vous connaissez la sncf ». Cerca uno sguardo complice questa ragazza incazzata nera ma non lo trova. Almeno non nel mio sguardo ancora troppo pieno di lungomare e di valle d’Itria per sembrare minimamente arrabbiato o deluso o dispiaciuto o.
Felice Il mio sguardo è felice.
Felice di essere così fortunato.
Fortua immensa di aver vissuto momenti così belli.
Grazie

giovedì 5 giugno 2008

E dai un'altra fesseria!! Oppure una favola socialmente inutile...

Dernier post avant départ...
Je vais passer la journée à aller chez les uns et les autres pour envoyer de grands "grazie" e autres "ci vediamo presto".
Locorotondo, vendredi 6h51.
Angers, samedi 12h51.

Questa è la storia di un gelato, anche lui nato per caso a Locorotondo. Era un gelato marrone, mamma cioccolato fondente, papa nocciola. Gli piaceva da morire dire una cavolata e vedere i gelatini scoppiare a ridere. Purtroppo, sapeva che non sarebbe vissuto a lungo... si sa che un gelato, in Puglia, non può sopravvivere più di tanto. Per fortuna, era nato in una coppetta e non in un cono come alcuni suoi amici. È un po' ingiusto quando si pensa alla differenza dell'aspettativa di vita tra un cono (5 minuti, 3 in piena estate) e una coppa (7 minuti).

Il cono, appena nato è già moribondo. Una coppa, invece, può avere alcune ambizioni.

Questo gelato non era proprio ambizioso, sognava solo di portare un po' di allegria agli altri. Appena servito, s’incamminò e incontrò una bella pianta. Pensò che il suo destino era di aiutarla ad essere felice. Vide che era secca secca, gli raccontò una barzelletta, andò alla fontanella e riempì un annaffiatoio. Cantandole una canzone stupidissima su due stranieri che parlano sempre di collant, la annaffiò così tanto che cominciò a traboccare e, siccome continuava a canticchiare capì troppo tardi. Quella sputò un'ultima goccia per provare a salvarsi e morì affogata. Molto dipiaciuto, il gelato trattenne le lacrime solo perché sentiva che cominciava già a liquefarsi un po'. Non voleva né perdere tempo né andare a finire come la pianta inzuppata.

Continuò la sua strada ed incontrò una gelata, waou, bellissima! Verde chiaro, mamma pistacchio, papa panna, splendida! Volle immediatamente renderla felice e decise di cucinare qualcosa per lei. Per non avvicinarsi al fornello parecchio pericoloso, preparò un assaggio di formaggi freddi. Purtroppo, erano tutti formaggi francesi dall'odore forte forte e la gelata, poco abituata a queste emozioni olfattive, svenne subito. Il gelatone ne approfittò per baciarla di nascosto (solo per vedere l'effetto che faceva). Lei aprì gli occhi, proprio come in una favola, ma sembrava ancora assai debole. Gridò vedendo il nostro gelato un po' malandato, con tutto il suo cioccolato fondente sciolto. Lui pensò che delirava per via della puzza di formaggio e decise di farle ascoltare un po' di musica. Prese il primo cd che trovò e lo mise nello stereo a tutto volume. Sfortunatamente, lei si mise a piangere. Il gelatone non era stato attento alla scelta del cantante e le aveva fatto ascoltare Jacques Brel. Non sapeva che lei stava digerendo una storia d'amore di ben 30 secondi con un'altra coppa che era stata servita insieme a lei. « Ne me quitte pas » (non andare via) fu un colpo fatale e invecchiò di un minuto in un attimo. Benché fosse sempre più liquida, si poteva ancora intuire che era stata una bella tipa da giovane.

La sua vita non era finita e lo mollò in un batter d’occhio, consigliandogli di accendere un fiammifero. La gelata se ne andò dall'estetista (un frigorifero in piazza), uscì, dopo due ore di frigo, ringiovanita e pronta ad incontrare finalmente il grande amore. Fu un biscotto alle mandorle assai nerboruto. La gelata finì di sciogliersi sul grande cantuccino. Non poteva andare meglio. Il suo terzo amore le fece scordare le prime due esprienze dolorose.

Intanto, il gelatone, proprio giù di morale, decise di trovarsi un gelatino come amico. Prese il primo servito all'uscita del negozio: un cono un po’ magrolino mamma melone, papa limone. Era l’unico gelato del pianeta che non aveva il minimo senso dell’umorismo. Il gelatone faceva scherzi in continuazione e il gelatino non rideva mai. Lo guardava con perplessità e alla prima occasione, il gelatino scappò. Se ne andò in Albania dove sperava di aiutare la gente bisognevole. « Vivere è cosa impegnativa » pensò « ci vuole gente seria, mica come quel bambinone gelatone. Lui al massimo può recitare in un teatrino. »

In strada, il gelatone incontrò un ice-cream americano, tutto lampone, che sembrava perso e pensò che poteva aiutarlo a scoprire la Puglia e farlo ridere un po’ con i soliti scherzi. Insomma, potevano unire le loro solitudini. Non riuscivano più di tanto a comunicare e fu una bella opportunità per il gelatone. Era così allegro e rideva così tanto che faceva ridere anche l’ice-cream. Quando finirono di sciogliersi, uno stava dicendo una barzelletta e l’altro scoppiava a ridere.

Mes petits plaisirs locorotondesi, alberobellesi e nocesi

(Anna vole des cerises mais c'est entièrement à cause de Cesare !)

Ces jours-ci, je me suis demandé pourquoi j’étais tellement bien ici.
C’est grâce aux gens, surtout, qui ont rendu ce séjour tellement simple et doux.
Voici une énumération de mes piccoli piaceri locorotondesi.
- Uscire di casa e attraversare il centro storico di Locorotondo guardando dappertutto per non perdere una briciola. Sortir de chez moi et traverser le centre de Locorotondo en regardant partout pour ne pas perdre une miette.
- Ascoltare ed immaginare, nel mio cinema interiore, le belle storie di Filomena. Ecouter et imaginer dans mon cinéma intérieur les belles histoires de Filomena.
- Fare il viaggio da Locorotondo a Noci in macchina, con Anna, e preparare insieme a lei gli ultimi dettagli della mattinata a scuola. Faire le voyage de Locorotondo à Noci en voiture, avec Anna, en préparant avec elle les derniers détails de notre matinée de cours.
- Mangiare una brioche vuota bevendo un cappuccino la mattina, in qualsiasi bar (ma meglio se da Angelo ché il sorriso ce l’ha sempre grande grande). Manger une brioche en buvant un cappuccino, le matin, dans n’importe quel bar, mais c’est mieux encore chez Angelo qui est tellement souriant.
- Passeggiare sul lungomare e guardare i papaveri in lontananza. Me promener sur le lungomare et regarder les coquelicots dans le lointain.
- Ascoltare le canzoni di Cesare così piacevolmente inutili (tranne quando sono io la ridicola protagonista). Ecouter les chansons socialement inutiles de Cesare, sauf quand c’est moi la protagoniste ridicule.
- Fare due passi sul mercato, il venerdì, e sorridere alla gente che passeggia. Faire deux pas sur le marché, le vendredi, et sourire aux gens qui flânent.
- Sentire Takis salutarmi la mattina, con questo suo modo takisiano così gentile di parlare alle ragazze. Entendre Takis me saluer le matin, avec cette façon si takisienne qu’il a de parler aux jeunes filles.
- Andare nella libreria di Lina, sfogliare dei libri con lei, parlare dell’ultima opera di tale autore, aprire dei libri a caso solo per provare a sentire il loro odore. Aller dans la librairie de Lina, feuilleter des livre avec elle, parler du dernier titre de tel auteur, ouvrir des livres au hasard pour essayer de sentir leur odeur.
- Spegnere i computer con Armando, quando tutti i ragazzi sono già partiti. Eteindre les ordinateurs avec Armando, quand tous les élèves sont partis.
- Bere il caffé di Rosa a scuola, a volte rifiutarlo se sento che non ce la faccio più ad ingerire caffeina e sentirla dire due parole in francese. Boire le café de Rosa au lycée, le refuser parfois quand je sens que je ne peux plus ingérer de caféine et l’entendre me dire deux mots en français.
- Leggere la guida della Puglia o qualiasi romanzo sugli scalini davanti a casa mia. Lire le guide des Pouilles ou n’importe lequel de mes romans entamés sur les marches devant chez moi.
- Guardare la gente che va e viene e vedere, nei loro occhi, se sembrano felici o preoccupati, o affamati, o in ritardo o. Regarder les gens qui vont et viennent et voir, dans leurs yeux, s’ils ont l’air heureux ou inquiets ou affamés ou en retard ou.
- Mangiare un pezzo di pizza con Anna e Austin da Angelo, prima del cinema, in quattro e quattr’otto per non arrivare dopo l’inizio del film. Manger un morceau de pizza à la 6 4 2 avec Anna et Austin chez Angelo, le propriétaire du bar de la place, pour ne pas arriver trop tard au cinéma.
- Aspettare il treno, seduta su una panchina, e pensare a quant’è bella la Puglia. Attendre le train, assise sur un banc, en pensant combien cette région est belle.
- Chiacchierare con le mie vicine di casa, Vita e Angela, sentire, nelle loro mani calde, quanto bene mi vogliono. Papoter avec mes voisines, Vita et Angela, sentir, dans la chaleur de leurs mains, quanto bene mi vogliono.
- Andare in classe con Anna e sentire i ragazzi della scuola parlare francese, con questo tremendo accento italiano, sentirli dire “à quelle heure doit-on partir?” quando non c’entra niente con quello che stanno dicendo. Aller en cours avec Anna, et entendre les élèves du lycée parler français, avec ce terrible accent italien, les entendre dire « à quelle heure doit-on partir » quand ça n’a rien à voir avec ce qu’ils sont en trin de dire.
- Venire chiamata “professoresssssssssa” con tante di quelle ssssssssssssssssss che non le posso contare. Etre appelée “professoresssssssssa” avec tellement de ssssssssssssssssss que je ne peux pas les compter.
- Sentire Austin parlare italiano con il suo bel accento americano e vedere l’immenso sorriso fisso sul suo viso da quando ha lasciato Los Angeles per venire ad abitare a Locorotondo. Entendre Austin parler italien avec son bel accent américain et voir ce grand sourire béat qui ne le quitte plus depuis qu’il a abandonné Los Angeles pour venir s’installer à Locorotondo.
- Andare al mare e fare il bagno nello splendido adriatico. Aller à la mer, la regarder, l’écouter et me baigner, enfin.
- Sentire Lillo parlare delle ragazze a cui "butta pietre" !! Entendre Lillo parler des nombreuses filles auxquelles il "jette des pierres" (expression locale pour draguer)
- Sedere davanti alla chiesa e cercare quale angolazione non ho ancora provato.
- Farmi stuzziccare da Cesare (e sentirlo dire “bambola, su le chiappe”). Me faire taquiner par Cesare (et l’entendre dire “bambola, su le chiappe”)
- Ridere con Rosa ed essere interrotta da Vito. Rire avec Rosa et être interrompue par Vito.
- Uscire di casa, girare l’angolo e sedere sul piccolo muretto del lungomare che è sempre libero per me, aprire un libro e far finta di leggere mentre sto sempre e solo guardando il paesaggio. Sortir de chez moi, virage à gauche, petite ruelle, virage à droite, petite ruelle, sortir du centre chaleureux sur les escaliers du lungomare ; m’asseoir sur le muret blanc toujours libre et ouvrir un livre ; faire comme si je lisais alors que je regarde simplement le paysage.
- Vous faire partager ce que je vis et savoir que vous me suivez…

mercoledì 4 giugno 2008

è possibile un'avventura tra un basilico e una cornetta... o no?



Pour mon avant-dernier jour au lycée, voici l'histoire de Lorenzo.


C'est le basilic qui habite devant chez Anna qui l'a racontée à Cesare. Il voulait ainsi le remercier d'avoir été arrosé avec amour. Cesare s'occupe très bien de ses plantes.


La traduction essayera de suivre...


Clin d'oeil à la passion de mamma pour l'éclairage urbain avec "i lampioni", le choeur de l'histoire!
http://lunettetambot.over-blog.com/




Grazie Cesare di avermi annaffiato !
Per mostrati che non sono un basilico ingrato, ti racconto la storia di un amico mio, Lorenzo.
Durante i primi giorni di maggio, una vecchietta del paese lo aveva messo in terra ed era cresciuto in piazza Rodio, al numero 3, tra le due porte dell'associazione culturale Giuseppe Verdi. Sì, proprio lì, di fronte alla Chiesa. Lorenzo aveva un temperamento eccezionalmente allegro, e si riempiva di gioia per ogni minuscolo avvenimento. I tre lampioni della piazza, quei soliti chiacchieroni, lo prendevano in giro “questo basilico, uno spirito semplice sarà, per avere questa faccia da pianta grassa” (questa è un'espressione da lampione). Si accontentava di quello che aveva (cioè le sue foglie) e non aveva bisogno di nient'altro per vivere (tranne l'acqua che gli dava la vecchietta). Un sogno nel cassetto però, ce l'aveva pure lui.
Da quando aveva visto la luce del giorno, vedeva in continuazione delle persone passare. Alcune camminavano veloci, sapevano dove andavano, altre passeggiavano leggere e sbadate. La terza categoria era quella più strana. Pantaloncini, borsa a tracolla, sguardo meravigliato e... soprattutto... macchina fotografica in mano! Quando arrivavano, i lampioni mormoravano “i turisti “10 fotografie al secondo” arrivano”
Arrivavano sulla piazza, subito lo sguardo s'innalzava, la testa dondolava, il collo si allungava. Facevano due passi avanti, due passi indietro. Poteva sembrare una coreografia, una danza locale dedicata alla chiesa ma non era così. La macchina fotografica ficcata davanti agli occhi, cercavano l'angolazione migliore per immortalare la chiesa. E abbastanza buffo se si pensa che: la chiesa è molto più immortale di noi (e se proprio la vogliono rivedere, possono più semplicemente tornare) e comunque, un'angolazione buona per fotografare questa chiesa proprio non esiste. Potevano passare ore ed ore a girare la macchina, a torcersi il collo, a discutere per trovare un'idea geniale, ma non ce la facevano mai. Il fotografo deluso, di solito, faceva vedere lo scarso risultato sul mini-schermo della sua macchina al suo accompagnatore e una smorfia comune lasciava pensare che entrambi immaginavano il commento che avrebbe poi accompagnato l'esibizione di questa foto ad amici: “un incubo questa chiesa, impossibile da fotografare!”.
Povera chiesa, giudicata in base al suo essere fotogenica o meno!
Il basilico, intanto, guardava passare queste macchine fotografiche e sognava di averne una. Sperava che un giorno, qualche turista distratto avrebbe dimenticato l'arma proprio davanti a lui...
Ne discusse a lungo con l'imposta, alla sua destra, e insieme, scelsero una strategia.
Un turista stava guardando in su quando l'imposta gli diede un colpo e fece cadere la macchina proprio davanti a Lorenzo che la afferrò, e provò a nasconderla dietro, in un buco che aveva cavato nel muro. Purtroppo il buco era rotondo e la macchina invece, era rettangolare. Lorenzo ebbe un po' di panico ma si calmò e in quattro e quattr'otto, riuscì a bloccarla tra l'imposta e la presa d'aria, un po' più a sinistra.
Il turista, per miracolo, non si accorse proprio di niente. Neanche i lampioni dissero una parola.
Non vi dico e non vi conto quanto era felice il nostro caro e verde basilico! Possedeva ormai un tesoro! Lo usava con molta parsimonia, come uno che non vuole logorare un oggetto prezioso. Ogni giorno, quando la campana della chiesa suonava le 6, allora si permetteva di scattare una sola fotografia. Prima guardava attentamente tutti i dettagli intorno a sé, sceglieva un angolo che ancora non aveva notato e allora sì, premeva il pulsante. Con il sorriso di un bambino il giorno di natale, e l'aria di chi ha appena scoperto che cos'è l'amore, spegneva la macchina e la sistemava sopra la presa d'aria.
Mai guardò una sua foto. Il piacere era solo nella contemplazione che precedeva il gesto e nel sapere che, se un giorno volesse vederle tutte, basterebbe mettere in moto l'aggeggio.
A poco a poco, Lorenzo riuscì a fare le foto di tutti i particolari della piazza che gli piacevano e cominciò a sentire il bisogno di vedere altro. Mica voleva fare il giro del mondo! No, stava troppo bene in piazza per avere l'idea di andarsene. Voleva solo scoprire la piazza da un altro punto di vista.
Una sera, poco prima delle 6, diede la macchina alla pianta vicina. Il giorno dopo la passò ad un'altra e così via, fino all'ultima pianta allineata di fronte alla chiesa. L'ultima pianta aveva ricevuto, da un turista sbadato, un telefonino e chiamava tutto il giorno amiche e amici e parenti e, pur di chiamare. “un po' esagerata come pianta” dicevano i lampioni.
Insomma, ogni pianta ebbe l'incarico di fare una foto, una sola, e di un particolare della piazza che le piaceva in modo particolare. Poco dopo le 6, la macchina tornava tra le foglie del basilico e lui guardava con molta attenzione il risultato. Era affascinato : ogni giorno gli sembrava di scoprire un particolare estremamente esotico che non aveva mai notato da solo. E, mentre prima non guardava mai le sue, adesso passava ore a contemplare queste foto.
La presenza di questo basilico esteta e un po' anomalo faceva parlare tutti. Il lampione, quello dell'angolo, raccontava ciò che vedeva alle strade adiacenti che non potevano vedere la piazza e volevano sapere com'era l'ultima foto. Era sempre molto eccitato all'idea di ricevere l'immagine e i lampioni, i soliti pettegoli, seguivano con ansia le sue reazioni e commentavano i cliché.
Otto erano le piante. La prima pianta scattò le cummerse a destra. La seconda scelse la pattumiera a sinistra, sotto il lampione. La terza immortalò il bassorilievo in alto a sinistra. La quarta la statua della chiesa, a sinistra, sul cielo azzurro. La quinta mandò al basilico il raccoglitore di medicinali scaduti. La sesta fotografò la scritta sulla chiesa “divietata l'affissione”. La settima prese il lampione a sinistra.
Una sera fu eccezionalmente commovente. L'ultima pianta, quella col telefonino, scattò la foto e la diede al basilico. Lui prese la macchina, la accese, i suoi occhi si spalancarono e poi cominciarono a tremare e alla fine, si riempirono di lacrime.
La pianta aveva fotografato la cabina telefonica.
Per una persona che ne ha già viste mille di cabine, sempre un po' malandate, sempre un po' vecchie, non è un granché scoprirne un'altra. Ma lui, poverino, non ne aveva mai vista manco una e non sapeva che ce ne fosse una in piazza. Da quel posto dove campava fin dalla nascita, non si vedeva che c'era una cabina arancione a due passi. E quando la vide Lorenzo, ciò che pensò subito fu: “questa è la cosa più bella che io non vidi mai in vita mia”. E i lampioni a commentare “troppo sensibile è, questo basilico”
Da questo momento, l'unica cosa che volle fare fu avvicinarsi alla cabina telefonica. Ma lui non sapeva camminare. Per fortuna, ebbe un'idea: chiese all'ultima pianta della piazza di scambiare la macchina fotografica contro il suo telefonino. Non si interessava più alle foto, contava solo la cornetta. La pianta ci pensò un po' e poi accettò. Appena ricevette la macchina, si mise ad usarla ad ogni istante per ogni insignificante dettaglio. Lorenzo, invece, quando finalmente ebbe tra le foglie il telefonino, aspettò un giorno prima di provare a premere un tasto. Poi, chiese il numero della cabina ai lampioni e la chiamò, una sera, dopo che le campane avessero suonato le 6.
E quando, finalmente, questa rispose, ecco quello che di dissero.
- Pronto!
- Ciao!
- Chi sei?
- Lorenzo, il basilico un po' a destra.
- ...
- Non mi vedi perché sono nascosto in un angolo... ti ho vista su una foto ...
- Ah, ho capito. I lampioni parlano spesso di te. Son chiacchieroni sti lampioni...
- ...
- Che cosa vuoi?
- ... (era un po' timido, poverino)
- Senti, ho altro da fare. C'è una pianta qua che non smette di fare delle foto. Devo truccarmi e cambiare vestito.
- Ah. Ho capito. Allora, ciao. Ci sentiamo.
- Certo, ciao!

I lampioni dissero: “Ah, l'amour!
Il basilico buttò il telefono.
La pianta più vicina se lo prese e cominciò a fare un sacco di telefonate ad amiche ed amici e parenti e.
L'imposta disse a Lorenzo che se voleva aver successo con le cornette, doveva essere più eccessivo. “Va di moda l'eccesso, per piacere, esagera ! Tu fai una foto al giorno, ci vogliono 24 ore per farti telefonare... sei tristemente parsimonioso.”
E i lampioni “Povero basilico sognatore e ingenuo. Faceva meglio a non innamorarsi affatto. Così si perse 'ingenuità, la macchina fotografica, l'amore e pure il telefonino.”
E invece, no. Le cosa non andavano proprio così.
Ci volle un po' di tempo, ma dopo due giorni (sono tanti due giorni nella vita di un basilico), Lorenzo ritrovò questo suo sorriso da bambino innocente. Era felice come prima, a chiacchierare con le imposte e prendeva anche in giro le cornette civette.
Un giorno però, la vecchietta invitò un cugino genovese a pranzo. Preparò le orecchiette fresche, quelle fatte in casa e si sentì in piazza una voce rauca: “le orecchiette al pesto, si possono fare?”
E i lampioni a ripetere “le orecchiette al pesto, si possono fare?”.

martedì 3 giugno 2008

« Il nostro mare »


Quand les locaux parlent de la mer, ils disent souvent « il nostro mare », même si en réalité, ils ont la chance d’en avoir deux : l’adriatique d’un côté et la mer ionienne de l’autre. C’est un luxe, nous sommes entre les deux. L’adriatique est à 15 minutes, la ionienne le double.
Chacun a tout de même sa préférence.
Je suis allée à la mer dimanche, c’est l’activité classique du dimanche matin. Ce qui est original, c’est que je suis allée à la mer avec ma libraire et son mari, Pino. Ma libraire, quand elle n’est pas dans ses murs, adore aller se prélasser à la mer. J’ai pu assister à une discussion sur les deux mers : Anna penche plutôt pour la ionienne alors que Pino préfère l’adriatique (en réalité c’est la proximité qui décide la préférence !)


Je suis retournée à la mer lundi, c’est l’activité classique des jours de fête (comme à Rennes finalement !). Le 2 juin est férié en Italie car c’est la date de la proclamation de la République (1946). Les gens flânent, comme Clara.
Après avoir flâné à la mer, nous sommes allés flâner au cinéma.
Gomorra. Je n’ai pas écouté les gens bien intentionnés qui me disaient que quelqu’un qui a écrit « fable » sur ses chaussures ne peut pas aller voir Gomorra. J’aurais peut-être mieux fait. Je ne regrette pas de l’avoir vu mais, mais j’ai passé un très mauvais moment, sans aucun doute.
Déjà parce qu’on s’est installés au premier étage et qu’il y faisait grosso modo 50°, ensuite parce que c’est d’une violence quasi insupportable. Et quand on me dit en plus que c’est bien parce que c’est réaliste, alors là, brrr, ça me fait frémir d’horreur. Comme je bondis en général quand il y a un coup de feu à l’écran, mon voisin de derrière a dû croire que j’avais le hoquet. C’est terrifiant. Dès le début, on se sent pris au piège : on est devant un film dans lequel on n’a pas envie d’entrer. A la fin de la première séquence, je me collais à mon siège pour m’éloigner le plus possible de l’écran (j’ai fini par apprécier que Cesare nous ait demandé de nous installer en haut parce que son portable prenait et qu’il risquait d’être appelé par l’hôpital… il y avait deux terrains de foot entre moi et l’écran !), je ne voulais surtout pas entrer à l’intérieur. Le pire est arrivé quand cette bande de malabars détestables demandent au gosse s’il est avec eux ou si c’est un ennemi (pas de compromis possible) pour lui faire ouvrir une porte qu’il gardera sur la conscience… Bon j’arrête là certains veulent peut-être le voir...

Un conseil : prévoyez quelque chose de très gai à faire après...

Visite
Pour finir sur une note plus positive, je vous emmène en voyage, de chez moi au lungomare de Locorotondo.

(voyage d’une minute)

“Signore, vieni con noi”

Enfin, un enfant ! J’ai rencontré Rosa au Portugal, lors de notre semaine à Evora. Nous avions beaucoup sympathisé et dès qu’elle m’a croisé au lycée, on s’est entendues pour se consacrer une journée l’une à l’autre. Je suis arrivée le 7 mai. Nous avons choisi le 31 du même mois !! C’était formidable ! Rosa a un adorable petit garçon de presque 7 ans, Vito.
Vito a l’énergie d’un petit garçon de presque 7 ans et les questions qui vont avec. Autrement dit, je me suis régalée et j’ai eu de nombreuses pensées émues pour les deux seuls petits garçons que je fréquente, neveu à moi le rouch et la chauve-souris robot-boy. Je les aurais bien arrachés tous les deux à leurs activités et téléportés dans ma promenade avec Rosa et Vito.
Un petit film de Vito qui récite une comptine en dialecte !




On a fait le tour du château de Gioia, Vito répétait sans cesse au gardien « Signore, vieni con noi » (Monsieur, tu viens avec nous) et puis il a fait 500 photos de la fiat 125 rouge devant la porte, trop heureux de pouvoir utiliser mon appareil et puis il me demandait toutes les 15 secondes, « come dici « gatto » quando sei dove abiti » (comment tu dis « chat » quand tu es là où tu habites !!). Evidemment, à chaque répétition de la phrase, « gatto » était remplacé par un autre mot et Vito essayait de répéter. Rosa a beau être prof de maths, elle est adorable ! (Ca, c’est juste pour vérifier si Véro lit mon blog ou bien… !) Son mari est marin et souvent absent. Ca ne lui enlève pas sa bonne humeur, ni son sens de l’accueil (heu, je m’embrouille un peu : je parle toujours de Rosa, Francesco, le marin absent, je ne l’ai jamais vu, et pour cause !). C’est sa mère qui m’a préparé à manger, un repas délicieux barese. J’ai goûté beaucoup de plats variés depuis que je suis arrivée, mais ce que préfèrent les locaux ce sont les pâtes et le poisson. Miam ! Moi aussi, ça tombe merveilleusement bien !



Ce qui revient le plus souvent, ce sont les pâtes aux cozze (moules) et, évidemment, les pizza ne sont pas en reste (on en a d’ailleurs mangé une ce soir-là). La maman de Rosa m’a préparé la tiella barese qui, soit dit en passant, n’a rien à voir avec la tielle sétoise. C’est un plat à base de pommes de terre, de riz, de moules et… d’incontournables (pour ceux qui ne parlent pas le dialecte maternelle couramment, au Pêcher, les incontournables, ce sont des courgettes, ma’ les fait pousser devant la cheminée tout l’hiver pour n’en être jamais privée) ! Bon, Dom, voici la recette, je te la livre en italien, ça te fera un exercice. (Dom m’a avoué qu’il ne lisait que les textes où il était question de nourriture !)

Tiella di riso e cozze. Per 6 persone, versate un filo di olio nella teglia, cospargete con cipolla e prezzemolo tritati, 150 g di cubetti di pomodoro e pecorino grattugiato. Fate uno strato con 100 g di patate affettate sottili e una zucchina a rondelle. Salate e continuate con 150 g di riso per minestre, 300 g di cozze lasciate nel mezzo guscio (en réalité la maman de Rosa n’a pas laissé le mezzo guscio, là je recopie la recette qu’elle m’a donné sur un article de journal !). Ripetete tutti gli strati, versate 7,5 dl di acqua fredda, irrorate con olio extravergine d’oliva e cospargete con pecorino grattugiato e pangrattato. Cuocete nel forno già caldo a 180° per circa 30 minuti, finché tutto il liquido è stato assorbito e la crosta dorata. Servite tiepido.


Ce qui est relativement étrange dans la cuisine de Bari, c’est qu’ils mangent souvent les fruits de mer crus… je ne suis pas amatrice. Ils ont beau être très frais, ils sont tout de même meilleurs cuits. Ce que je suis en train de me demander, c’est comment je ferai sans la taralli… j’en mange toute la journée depuis que je suis là. Ca calle tous les creux ces petites choses. Ce sont des petits anneaux de pâte à pain cuits dans l’eau bouillante, comme des pâtes, puis dorés au four. Il y en dans toutes les maisons ici. Et, selon moi et malgré tout le respect que je dois à mes aïeux piémontais, c’est bien meilleur que les gressins. Il faut dire que, pour rendre hommage à mes aïeux bourguignons (y a pas de raison), il y a du vin dans la pâte, et « ça ne gâche pas » (attention, ce a accent circonflexe-là doit être prononcé comme un vrai a accent circonflexe, même par ceux parmi vous qui ont tendance à ne pas faire la différence entre les différents accents…).


(Caro Giovanni, j'avais anticipé ta question !!)