La valle d’Itria est pleine de trulli, ces petites maisons coniques construites sans ciment. La légende des trulli, c’est Filomena, la femme de Takis, qui me l’a racontée.
Un jour, un groupe d’hommes sont arrivés en Italie. Ils venaient d’au-delà les mers, et ont débarqué sur la côte adriatique. Tous sauf un se sont installés au bord de l’eau car ils se sentaient ainsi plus en sécurité. Selon les légendes qui se propageaient, dans l’arrière pays, se trouvait une zone dangereuse, pleine de magiciens et de sorciers. L’un d’entre eux décida de braver tous les dangers et d’aller voir de plus près. Il s’est arrêté dans une clairière. Con un po’ di fuoco di riscalda, con un po’ d’acqua si disseta. Il s’est fait un feu pour se réchauffer et a bu un peu d’eau à une source pour se désaltérer.
Une fée apparaît alors et lui demande de quel droit il se sert des ressources de la terre sans demander l’autorisation à personne. Elle lui dit qu’il pourra s’installer ici s’il parvient à construire une maison sans utiliser rien d’autre que des pierres : ni eau, ni bois, ni terre. Dans le cas contraire, elle le chassera.
Il cherche toutes les solutions et finit par disposer les pierres pour faire la base de la maison. C’est le toit qui pose le plus de problème, sans bois, il ne sait pas comment le faire tenir. En réfléchissant un jour, il jette un caillou dans l’eau et voit les cercles concentriques formés par l’eau. Il décide de procéder de la même manière pour monter le toit de sa maison et parvient à construire le premier trullo sans ciment, ni rien d’autre que des pierres sèches.
La fée revient et lui permet de s’installer dans ce qui deviendra la valle d’Itria.
Un jour, un groupe d’hommes sont arrivés en Italie. Ils venaient d’au-delà les mers, et ont débarqué sur la côte adriatique. Tous sauf un se sont installés au bord de l’eau car ils se sentaient ainsi plus en sécurité. Selon les légendes qui se propageaient, dans l’arrière pays, se trouvait une zone dangereuse, pleine de magiciens et de sorciers. L’un d’entre eux décida de braver tous les dangers et d’aller voir de plus près. Il s’est arrêté dans une clairière. Con un po’ di fuoco di riscalda, con un po’ d’acqua si disseta. Il s’est fait un feu pour se réchauffer et a bu un peu d’eau à une source pour se désaltérer.
Une fée apparaît alors et lui demande de quel droit il se sert des ressources de la terre sans demander l’autorisation à personne. Elle lui dit qu’il pourra s’installer ici s’il parvient à construire une maison sans utiliser rien d’autre que des pierres : ni eau, ni bois, ni terre. Dans le cas contraire, elle le chassera.
Il cherche toutes les solutions et finit par disposer les pierres pour faire la base de la maison. C’est le toit qui pose le plus de problème, sans bois, il ne sait pas comment le faire tenir. En réfléchissant un jour, il jette un caillou dans l’eau et voit les cercles concentriques formés par l’eau. Il décide de procéder de la même manière pour monter le toit de sa maison et parvient à construire le premier trullo sans ciment, ni rien d’autre que des pierres sèches.
La fée revient et lui permet de s’installer dans ce qui deviendra la valle d’Itria.
A Locorotondo, il y a des trulli mais pas plus qu’ailleurs, c’est sans doute à Alberobello qu’il y en a le plus. Seulement, les locorotondesi son più bravi. La spécialité, ici, ce sont les cummerse, des toits un peu triangulaires, comme sur la photo.
Elle m’a beaucoup plu la légende de Filomena parce que justement, dans le centre de Locorotondo, on se croirait dans un conte de fées. Una favola pugliese.
Outre ce beau récit officieux, transmis par les médecins de mères en filles, les trulli ont aussi une histoire officielle, drôle et mercantile. Ils seraient nés pour frauder le fisc. Dans le Royaume de Naples, les seigneurs féodaux devaient déclarer au roi toutes les nouvelles constructions. On avait peur que certains prennent trop de pouvoir et le roi tenait à avoir un œil sur tout le territoire. Guercio di Puglia, il signore di Alberobello, a eu l’idée de faire construire des maisons avec des pierres dont la région était très riche (le chiancarelle) et, surtout, à sec pour permettre aux habitants de les démonter en cas de contrôle des agents du roi.
Elle m’a beaucoup plu la légende de Filomena parce que justement, dans le centre de Locorotondo, on se croirait dans un conte de fées. Una favola pugliese.
Outre ce beau récit officieux, transmis par les médecins de mères en filles, les trulli ont aussi une histoire officielle, drôle et mercantile. Ils seraient nés pour frauder le fisc. Dans le Royaume de Naples, les seigneurs féodaux devaient déclarer au roi toutes les nouvelles constructions. On avait peur que certains prennent trop de pouvoir et le roi tenait à avoir un œil sur tout le territoire. Guercio di Puglia, il signore di Alberobello, a eu l’idée de faire construire des maisons avec des pierres dont la région était très riche (le chiancarelle) et, surtout, à sec pour permettre aux habitants de les démonter en cas de contrôle des agents du roi.
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