martedì 13 maggio 2008

“Vieni pure a cenare a casa mia”


Mes vicinine sont toujours aussi adorables. Hier, je leur ai apporté un morceau de focaccia chacune et j'ai déposé une fleur orange sur les crocks noires d'Angela. Déjà que j'avais la cote, je ne vous dis pas maintenant ! Aujourd'hui elles m'attendaient, au retour de Noci, avec un sac plein de salade croquante de la “campagne”, une dizaine d'oeufs frais, des polpette alle uova (foto) toutes chaudes et un verre de vin blanc fait, avec des “vraies vignes”. Je ne vous dis pas comme elle était contente quand elle a vu la photo sur mon appareil !! J'ai mis un petit moment à lui expliquer ce qu'était un e-mail, je ne me suis pas lancée dans l'explication du blog...
Pensée émue pour les oeufs de Nana et ses poussins fraîchement sortis de leur coquille ! (je les imagine criant à tue-tête : “Sei tu la mia mammina ??” à toutes les créatures se présentant sur leur passage, Antoine compris !)
Après avoir discuté le bout de gras avec ces adorables nonne, je me suis posée sur la place pour regarder un peu vivre Locorotondo.
Je pensais à la facilité qu'on les gens, ici, à passer le seuil de leur porte. Il semble que la distance entre l'intérieur et l'extérieur soit bien plus réduite qu'en France. Ils vivent aussi bien dans la rue que dans les maisons et laissent les gens entrer chez eux avec une facilité déconcertante.
“Vieni pure a mangiare a casa mia”. Depuis une petite semaine que je suis partie d'Angers, j'ai été invitée à manger, je compte... six fois. Et à chaque fois, c'est la même simplicité. Je suis là, ou pas, ça ne change rien à la vie des présents. Je veux dire, si, ils me prennent en compte, mais ils ne font pas de grandes préparations, je participe, je lave la salade, je mets la table, pas de cérémonie guindée comme j'en ai parfois connues au cours d'échanges difficiles. Si bien que je me sens parfaitement à l'aise...
La citation de Catherine Deneuve avec sa valise me revient en tête, "essere a casa non è un luogo, è una sensazione". Jusqu'à la semaine dernière, pour moi, Catherine Deneuve c'était les demoiselles de Rochefort (bon, Demy en général, je n'exclus ni Peau d'âne ni les Parapluies) et Marcello Matroianni et voilà que maintenant, je me mets à penser à elle comme à la nomade qui se crée ses habitudes où qu'elle soit à cause de cette publicité. Bref, lasciamo perdere Catherine, le fait est que je me sens parfaitement “a casa”.
Une autre habitude amusante des Italiens : ils aiment tellement les échanges que, lorsque je suis avec quelqu'un qui reçoit un coup de téléphone, si l'humeur est légère et la conversation sans tensions (l'inverse arrive parfois aussi), il me tend le téléphone pour me faire parler à l'interlocuteur inconnu. Ca arrive vraiment régulièrement. A bien y réfléchir, Maria aussi fait ça ! (ça doit être plus méditerranéen qu'italien) La première fois, j'ai été parfaitement incapable d'aligner deux mots : ne sachant pas à qui je parlais, je ne savais pas non plus de quoi parler ni comment... et puis, on s'habitue à tout ! Je suis de plus en plus à l'aise dans l'art de parler à brûle pourpoint.
Là maitenant j'ai du travail !!

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