venerdì 30 maggio 2008

« vabbé puoi andare a nanna »

Locorotondo est si petite que, selon ce qu’on m’a dit à deux reprises, les gens intéressants (entendez par là curieux) ne peuvent pas se louper. C’était semble-t-il évident que je rencontre Lina, mon panda de libraire, puisque je fréquente les librairies et que je parle aux gens. C’était impossible que je ne remarque pas Cesare, avec ses moustaches de clown, son pantalon orange et son air lunaire. Et je ne pouvais pas non plus rater Lillo, le poète errant qui passe la moitié de son temps à écrire et l’autre à flâner dans la rue. Lillo est journaliste quand des journaux l’emploient, poète quand il trouve l’inspiration et la plupart du temps, il flâne (comme Clara) dans Locorotondo en se faisant traiter de fainéant par la plupart de ses amis.
Cesare est clown et il fait des spectacles de marionnettes quand le coeur lui en dit et quand il ne travaille pas à l’hôpital. Il m’a demandé une petite histoire pour en faire un spectacle pour les enfants. Etant donné ce qu’il m’avait dit sur les « poly-demandeuses », je ne pouvais pas résister à la tentation de lui inventer une petite princesse (française) qui n’arrête pas de poser des questions. Voici l’histoire de ma petite angevine. Je l’ai écrite pour lui en italien. Pour vous je l’ai traduite en français. Enfin, « traduite » est un bien grand mot… autant « traduite » que je suis capable ! (C'est-à-dire « réinterprétée ») Quoi qu’il en soit, je vous conseille de jeter un coup d’œil aux deux versions...



Le site de Cesare (que je n’ai pas eu le temps d’aller voir étant donné que mes minutes sur internet sont comptées !!) http://www.lucesare.it/
La Princesse italienne
Il était une fois une princesse italienne qui adorait poser des questions. Elle était capable de poser des questions sur tout et n’importe quoi, mais vraiment n’importe quoi. Elle habitait dans un grand trullo à Alberobello dans l’Itria, une vallée très très verte.
A chaque fois qu’elle rencontrait un étranger, elle lui demandait quel était le plus bel endroit qu’il avait vu. Tout le monde répondait toujours la même chose, sans hésiter, sûr et fier : « les pays de la Loire ! » Certains préféraient la Vendée et son île de Noirmoutier, d’autres avaient adoré Nantes et les derniers rêvaient d’habiter dans le château d’Angers. (là je suis en train de me demander si ma réinterprétation est vraisemblable, surtout pour Noirmoutier en fait !!!)
Un jour, au petit déjeuner, son père prononça le mot « matrimonio » (mariage). Le lendemain, il recommença et il le dit aussi en déjeunant. Le troisième jour, il l’a même répété en dînant. Quand enfin il le dit au goûter, la princesse décida de partir chercher un mari dans les Pays de la Loire, même si elle ne savait pas du tout comment y aller.
Elle mit une robe rouge et quelques culottes dans un sac à dos et partit.
Elle marcha, marcha, marcha.
De temps en temps, elle demandait à un passant : « s’il vous plaît, pouvez vous me dire où sont les Pays de la Loire ? »
La réponse était toujours la même : « Oui princesse, il suffit de monter »
Ainsi, elle monta, monta, monta, et un jour, elle arriva à Angers.
Elle était émerveillée. Elle vit une fouée et elle pensa que ce devait être un chapeau. Elle le mit sur sa tête et trouva que ça lui allait très bien. Elle vit le château et pensa : « waou ! Plus beau que mon trullo, je veux habiter là moi ! » Elle le loua (elle était pas franchement pauvre notre princesse).
Et puis avec tous ces gens qui la saluaient, l’invitaient chez eux, lui faisaient goûter des rillettes et du poisson au beurre blanc, elle pensait être arrivée dans un monde magique.
Un soir, elle sortit en discothèque et elle essaya la danse locale. Un jeune homme, voyant qu’elle était étrangère lui apprit à danser et toute la nuit, ils dansèrent, dansèrent, dansèrent. C’est justement en dansant qu’ils tombèrent amoureux, sans échanger un seul mot. Ah, l’amour... !
Seulement le lendemain, quand ils se revirent, ils commencèrent à parler. A vrai dire, c’est elle qui commença à parler parce que lui ne parvint pas à dire la moindre syllabe. La princesse lui fit un paquet de questions sans jamais lui laisser le temps de répondre.
- Que veut dire “un ragoton de fromage”?
- Pourquoi les tours du château ont été rasées?
- Pourquoi certains d’entre vous mangent des chapeaux (en montrant son chapeau-fouée)
- Où mène cette route?
- Qui était le roi René?
- Pourquoi ce quartier s’appelle la Doutre?
- ...
Deux tours de pendule.
Leur histoire d’amour ne dura pas plus longtemps.
Il se lassa et quand elle lui demanda son numéro de portable, il donna celui d’un ami, Nicolas.

Quand la princesse écrivit un sms à Nicolas :
ON SE RETROUVE A 5H? AU MAIL ?
(même dans les sms elle ne pouvait pas s’empêcher d’utiliser ces terribles points d’interrogation)
Il répondit :
A 5H? T’ES SÛRE?
Et elle:
OUI
Quand ils se rencontrèrent, la princesse ne se rendit pas compte de la différence: grand, cheveux châtains, accent du nord, écharpe en laine. Ca pouvait être le même homme. Mais ce n’était pas le cas. C’était Nicolas et Nicolas était différent. Il comprit qu’elle était italienne et il commença à lui poser un tas de questions:
- Où est l’Italie?
- Qu’est-ce que vous mangez?
- Comment est ton trullo?
- Qui est votre Président ?
- Comment dit-on fouée en italien?
- Tu connais les accroche-coeur?
- Et le festival premiers plans?
- Ca va tu n’as pas trop froid?
- Il y a des voleurs dans ton pays?
- Pourquoi es-tu partie?
- Tu aimes le chocolat lindt 70%?
- ...
Deux heures plus tard, elle ne le supportait plus et quand ils se quittèrent, elle lui donna le numéro de portable d’une amie.

La princesse décida de ne plus chercher l’amour et adopta un chat.
Au début, c’état très bien. Elle parlait toute la journée et le chat ne disait rien.
Puis elle se rendit compte qu’en réalité il dormait sans cesse et qu’il était très ingrat. Il partait sans prévenir et il revenait pour manger.
Quelle barbe !
Un jour, le chat ne revint pas et elle pensa avec un certain soulagement qu’il avait trouvé une petite amie. Ah, l’amour...

(Happy end)
Elle dut se convaincre qu’un chat ne peut pas remplacer un homme.
Quand soudain, coup de foudre. Elle vit un homme beau, mais beau, à l’air subtil et tendre, et sans rien contrôler, elle tomba à nouveau amoureuse.
Elle alla le trouver et lui dit tout net : “eh toi, je t’aime”
Et lui : “non parlo francese”
Quel hasard, un italien !
Ils ne se posèrent aucune question car ils savaient déjà tout l’un de l’autre sans se connaître. Ah, l’amour… !
Ils allèrent s’installer à Alberobello et vécurent heureux
...

La princesse s’adresse à Cesare
NON!
Je ne veux pas donner raison au vieux proverbe qui dit “moglie e buoi dei paesi tuoi”. On n’est quand même pas au Moyen Age ! Le XXIème siècle est celui de l’ouverture et de la tolérance. Et pis franchement, Cesare, j’ai quand même pas fait 2000 km à pied pour venir épouser un italien qui roule les rrrr.
Je t’en prie, trouve-moi une autre fin !

Happy end numéro 2
Elle dut se convaincre qu’un chat ne peut pas remplacer un homme.
Quand soudain, coup de foudre. Elle vit un homme beau, mais beau, à l’air subtil et tendre, et sans rien contrôler, elle tomba à nouveau amoureuse.
Elle alla le trouver et lui dit tout net : “eh toi, je t’aime”
Il la regarda dans les yeux avec une intensité extraordinaire et il ne dit mot.
Elle, fascinée, commença à lui parler de sa vie, elle lui posait des questions, elle riait.
Ils furent heureux et elle ne se rendit jamais compte qu’il était sourd et muet.

La princesse s’adresse à Cesare
Un sourd muet??? Ben tiens! J’ai l’air de quoi?
N’oublie pas que je suis une princesse. Cela signifie que, non seulement je suis belle, mais en plus intelligente. Comment je pourrais ne pas me rendre compte qu’il ne parle pas et qu’il ne comprend rien à ce que je lui raconte.
Ca ne me plait pas non plus, allez, Cesare, arrête ton char.

Happy end numéro 3
La princesse eut un mal de dent tellement douloureux qu’elle ne pouvait plus ouvrir la bouche. Le volume sonore des Pays de la Loire descendit d’un coup et quelques habitants pensèrent qu’on faisait une minute de silence national. D’autres imaginèrent que tous les enfants bavards avaient été punis au même instant dans toutes les écoles du pays.
Dans la salle d’attente du dentiste, la princesse, qui n’avait pas dormi pendant trois nuits à cause de sa douleur aiguë, s’endormit. Le dentiste, un beau jeune homme, en la voyant, devinez, tomba amoureux !
Malheureusement pour notre princesse, sa réputation avait déjà fait le tour du canton et le dentiste savait que cette très belle jeune fille posait trop de questions et qu’elle n’était pas supportable plus de deux tours de pendule. Mais elle était tellement ravissante, et le dentiste était tellement charmé, qu’il ne pouvait pas ne pas essayer de résoudre ce problème.
Notre dentiste savait que la mâchoire humaine est magique. En infiltrant une goutte de potion dans une dent soigneusement choisie, il pouvait la rendre muette. Ce qu’il fit, sans scrupule. Ah l’amour!
Ils vécurent heureux dans un beau château et ils eurent plein d’enfants aux dents très blanches.

La princesse s’adresse à Cesare
Elle est bonne! (rire amer)
T’es vraiment dingue si tu crois que je peux accepter un happy end de ce genre là! Tu n’iras pas te coucher tant que je ne serai pas satisfaite !
Allez, dépêche-toi.


Véritable Happy end
La princesse, à la fin, n’était plus tout à fait sûre d’avoir besoin d’un homme pour vivre. Elle se rendit compte de son propre bonheur. Elle vivait dans l’endroit le plus beau du monde et, chaque jour, grâce à ses interrogations perpétuelles, elle découvrait de nouvelles choses sur la vie et sur les autres
Elle était tellement sereine et heureuse que, peu à peu, beaucoup de gens commencèrent à l’envier. Notre princesse n’était pas du tout égoïste et elle voulait que tout le monde puisse profiter de cette joie de vivre si simple. Quand quelqu’un lui demandait comment elle faisait pour être si légère et heureuse, elle expliquait que c’était grâce à la « théorie des questions », un médicament tout nouveau qui permettait de soigner tous les maux du cœur, ceux du corps et ceux de la tête.
Elle racontait que, quand quelqu’un est triste, il doit essayer de s’ouvrir aux autres, s’intéresser à chaque petit détail, poser de questions en tout genre et, peu à peu, le contact humain lui permet de se sentir mieux.
Elle commença à proposer des conférences sur la « magie des questions » et nombreux furent ceux qui vinrent l’écouter, intrigués par cette princesse italienne qui soignait tous les maux avec de simples questions. Elle réussit à convaincre une grande partie de son public et ses interventions étaient une suite continue de questions sans réponse. C’était un point fondamental de sa philosophie de vie : la réponse ne compte pas, seule la question est curative.
Un jour où elle discutait avec un étranger qui venait de l’Angleterre, elle apprit qu’un prince anglais était célèbre parce qu’il soignait les maladies par les réponses.
Selon cette autre théorie, quand quelqu’un va mal, il doit retrouver confiance en soi. Voilà pourquoi il doit répondre à des questions, mais la question n’a aucune importance, ce qui compte c’est de répondre. Cela permet de se valoriser, de se sentir cultivé et intéressant.
Très intriguée, la princesse décida d’aller le trouver en Angleterre.
Elle mit sa robe rouge et ses culottes dans son sac à dos et elle traversa la Manche.
Elle écouta la conférence avec une grande attention : tout le monde répondait sans jamais poser de questions. A la fin, la princesse alla trouver le prince et elle lui posa un tas de questions auxquelles il répondit avec art et talent.
Plus la conversation avançait, plus leurs yeux s’écarquillaient : ils étaient tous deux émerveillés qu’une conversation puisse être aussi agréable. Ils ne virent pas le temps passer et quand finalement elle lui demanda : “on va manger des crêpes?” (allant jusqu’à oublier qu’elle était en Angleterre et plus en France), cela faisait déjà trois jours et trois nuits qu’ils s’étaient rencontrés. Vous avez deviné, ces deux-là, aussi différents que la lune et le soleil, tombèrent amoureux immédiatement. Ah, l’amour... !
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants bavards qui posaient des questions mais trouvaient aussi des réponses !

La princesse, un grand sourire aux lèvres, s‘adresse à Cesare.
C’est bon, tu peux aller faire dodo.



La principessa francese

C’era una volta una principessa francese a cui piaceva un sacco fare delle domande. Era capace di fare delle domande su qualsiasi cosa, ma proprio qualsiasi. Abitava nel grande castello di Angers in riva alla Loira, un fiume lungo lungo lungo.
Ogni volta che incontrava uno sconosciuto, gli chiedeva, per esempio, qual era il posto più bello che avesse visto. Tutti davano sempre la stessa risposta, senza esitare, sicuri e fieri: “la Puglia!” Chi preferiva il Gargano e le sue isole, chi invece aveva adorato Lecce e chi sognava di abitare in un trullo.
Un giorno, a colazione, il padre pronunciò la parola “matrimonio”. L’indomani, ricominciò e lo disse anche a pranzo. Il terzo giorno, lo ripeté a cena. Quando alla fine lo disse pure a merenda, la Principessa decise di andarsi a cercare un marito in Puglia, anche se non sapeva per niente come andarci.
Mise un vestito rosso e alcune mutande in uno zaino e partì.
Camminò, camminò, camminò.
Ogni tanto, chiedeva a una passante: “per favore, mi sa dire dov’è la Puglia?”
La risposta era sempre la stessa: “Sì Principessa, basta scendere giù”
Così, scese giù, scese giù, scese giù e un giorni, arrivò ad Alberobello.
Era meravigliata. Vide un tarallo e pensò che fosse un anello. Se lo mise al dito e le sembrò un ottimo segno del destino. Vide un trullo e pensò: “Magari! Più bello del mio castello, io voglio abitare qua dentro!” Se lo prese in affitto (mica era povera la nostra principessa).
E poi con tutta quella gente a salutarla, ad invitarla a casa, a farle assaggiare orecchiette e pesce fritto, pensava di essere giunta in un mondo magico.

Una sera, andò a vedere uno spettacolo di spizzica spizzica e provò anche lei la famosa danza pugliese. Un ragazzo vedendo che era forestiera le insegnò a ballare e tutta la notte ballarono, ballarono e ballarono. Si innamorarono proprio ballando, senza scambiarsi una parola. Ah, l’amour... !
Solo quando si videro l’indomani, cominciarono a parlare. A dire il vero, cominciò lei a parlare, perché lui non riuscì a dire la minima sillaba. La principessa gli fece un sacco di domande senza mai lasciargli il tempo di rispondere:
- Cosa vuol dire “sciamanin”?
- Perché i trulli sono fatti a secco?
- Come mai certe persone mangiano degli anelli (facendo vedere il suo, di anello-tarallo)
- Dove porta questa strada?
- Chi era San Nicola?
- Perché queste isole si chiamano diomedee?
- ...
Due giri dell’orologio.
La loro storia d’amore non durò più a lungo.
Lui si stancò e quando lei gli chiese il suo numero di cellulare, diede quello di un amico suo, Pino.

Quando la principessa scrisse un messaggino a Pino:
CI VEDIAMO ALLE 7? DAVANTI A SANT’ANTONIO?
(anche nei messaggini non poteva fare a meno di questo tremendo punto interrogativo)
lui rispose:
ALLE 7? SEI SICURA?
E lei:

Quando si videro, la principessa non si rese conto della differenza: basso, capelli bruni, accento pugliese, occhiali da sole. Poteva essere lo stesso uomo. Ma non era così, quello era Pino e Pino era diverso. Lui capì che era francese e cominciò a farle un sacco di domande:
- Dov’è la Francia?
- Che cosa mangiate?
- Com’è il tuo castello?
- Chi è il vostro presidente?
- Come si dice tarallo in francese?
- Esistono i dialetti?
- Capisci il dialetto alberobellese?
- Non senti troppo caldo?
- Ci sono ladri nel tuo paese?
- Perché sei partita?
- Ti piace la Nutella?
- ...
Dopo un paio d’ore, lei non lo sopportava più e quando si lasciarono, gli diede il numero di cellulare di una sua amica.

La principessa decise di non cercare più l’amore e addomesticò un gatto.
All’inizio, era molto bello. Lei parlava tutto il giorno e il gatto non diceva niente.
Poi si accorse che in realtà dormiva sempre ed era anche molto ingrato. Partiva senza avvertire e tornava solo per mangiare.
Che noia!
Un giorno, il gatto non tornò e lei pensò sollevata che avesse trovato una gatta. Ah, l’amour...

(Happy end)
Si dovette convincere che un gatto non può sostituire un uomo.
All’improvviso, colpo di fulmine. Vide un uomo bello, ma bello, dall’aria sottile e tenera e senza controllare niente, si innamorò di nuovo.
Lo andò a trovare e gli disse chiaro e tondo: “senti, ti amo”
E lui : “Je ne parle pas italien”
Guarda caso, un francese !
Non si fecero domande perché tutto già sapevano l’uno dell’altra senza conoscersi. Ah, l’amour… !
Tornarono a vivere a Angers e furono felici.

La principessa si rivolge a Cesare
NO!
Io non voglio dar ragione al vecchio detto popolare che dice: “moglie e buoi dei paesi tuoi”. Mica siamo nel Medioevo! Il XXI° secolo è quello dell’apertura, della tolleranza. Poi, Cesare, non ho fatto 2000 km a piedi per sposarmi un pallido francese dalla rrr moscia.
Ti prego, trovami un’altra fine.


Happy end numero 2
Si dovette convincere che un gatto non può sostituire un uomo.
All’improvviso, colpo di fulmine. Vide un uomo bello, ma bello, dall’aria sottile e tenera e senza controllare niente, si innamorò di nuovo.
Lo andò a trovare e gli disse: “senti, ti amo”
Lui la guardò negli occhi con un’intensità straordinaria e non disse parola.
Lei, affascinata, cominciò a parlargli della sua vita, gli faceva domande, rideva.
Furono felici e lei non si accorse mai che era un sordo muto.

La principessa si rivolge a Cesare
Un sordo muto??? Ma dai! Che figuraccia!!!
Non dimenticare che sono una principessa. Il ché significa che, oltre ad essere bella, sono anche intelligente. Come faccio a non rendermi conto che non parla e non capisce quello che gli dico?
Neanche questa mi piace, dai Cesare, fammi il piacere...


Happy end numero 3
La Principessa ebbe un mal di dente dolorosissimo sicché non poté più aprire la bocca. Il volume sonoro della Puglia scese di botto ed alcuni abitanti pensarono che si facesse un minuto di silenzio nazionale. Altri immaginarono che fossero stati puniti tutti nello stesso momento i bambini troppo chiacchieroni delle scuole del paese.
Nella sala d’attesa del dentista, la Principessa, che non aveva dormito per tre notti a causa di questo dolore acuto, si addormentò. Il dentista, un bel giovanotto, quando la vide, indovinate, si innamorò!
Purtroppo per la nostra Principessa, la sua fama era ormai diffusa e il dentista sapeva che questa ragazza bellissima faceva troppe domande e non era sopportabile più di due giri di un orologio. Ma era troppa splendida, e il dentista era troppo ammaliato per non cercare di risolvere questo problema.
Il nostro dentista sapeva che la mascella umana è magica. Infiltrando una goccia di pozione nel dente apposito, poteva riuscire a renderla muta. Quel che fece, senza scrupoli. Ah l’amour!
Vissero felici in un bel trullo ed ebbero tanti figli dai denti bianchi bianchi.

La principessa si rivolge a Cesare
Questa è buona! (riso amaro)
Ma tu sei proprio fuori di testa se pensi che io possa accettare un happy end del genere! Non andrai a dormire finché non sarò del tutto soddisfatta!
Dai, sbrigati!


Vero e proprio Happy end
La Principessa alla fine, non era più così sicura di aver bisogno di un uomo per vivere. Si rese conto della propria felicità. Viveva nel posto più bello del mondo ed ogni giorno, grazie alle sue continue domande, scopriva nuove cose sulla vita e sugli altri.
Era così serena e allegra che a poco a poco, molti cominciarono ad invidiarla. La nostra Principessa non era per niente egoista e voleva che tutti gli altri potessero approfittare della stessa semplice gioia di vivere. Quando uno gli chiedeva come facesse ad essere così leggera e felice, spiegava che era grazie alla “terapia delle domande”, una medicina nuovissima che permetteva di curare tutti i mali: quelli del cuore, quelli del corpo e quelli della testa.
Raccontava che, quando uno è triste, deve provare ad apririsi agli altri, interessarsi ad ogni piccolo dettaglio, fare delle domande di ogni genere e, a poco a poco, il contatto umano gli permette di sentirsi meglio.
Cominciò a proporre delle conferenze sulla “magia delle domande” e molti venivano ad ascoltarla, incuriositi da questa principessa francese che curava ogni male con delle semplici domande. Riuscì a convincere la maggior parte del pubblico e i suoi interventi erano un susseguirsi di domande con poche risposte. Questo era un punto fondamentale della sua filosofia di vita: la risposta non importa niente, è la domanda ad essere curativa.
Un giorno che stava chiacchierando con uno straniero proveniente dell’Albania, venne a sapere che un principe albanese era famoso perché curava tutte le malattie con sole risposte.
Secondo quest’altra teoria, quando uno sta male, deve ritrovare la fiducia in se stesso. Perciò deve rispondere a delle domande, ma non importa la domanda, l’importante è solo rispondere. Permette di valorizzarsi, di sentirsi colto ed interessante.
Molto incuriosita, la principessa decise di andare a trovarlo in Albania. Mise il suo vestito rosso e le sue mutande nel suo zaino e attraversò il mare Adriatico.
Ascoltò la sua conferenza con grande attenzione: tutti davano delle risposte senza mai farsi delle domande. Alla fine, la principessa lo andò a trovare e gli fece un sacco un domande a cui rispose con arte e talento.
Più la conversazione andava avanti, più i loro occhi si spalancavano: tutti e due erano meravigliati che una conversazione possa essere così piacevole. Non videro il tempo passare e quando finalmente lei chiese “andiamo a mangiare una pizza?” (aveva pure dimenticato di essere in Albania e non più in Italia), erano già passati tre giorni e tre notti dal loro incontro. Avete indovinato, queste due persone assolutamente opposte si innamorarono subito. Ah, l’amour... !
Vissero felici ed ebbero molti figli chiacchieroni che facevano sia le domande che le risposte.

La principessa, con un bel sorriso, si rivolge a Cesare:
Vabbé, puoi andare a nanna.

6 commenti:

Ecligma ha detto...

Bel imaginaire, ma foi.....
Surtout un vrai conte et tout et tout.....
Pour ce qui est de Lucesare, je suis allée sur son site et je retiendrai:
Fa-lucesare-fa...che cosa fa?
Artista di strada cantastorie....
"sono imbranatissimo ad usare internet (a parte il fatti che non ce l'ho) maglio il telefono- ma se propio non resistete alla tentazione di scrivermi qualcunomi aiutera...."

Giovanni ha detto...

Quelle imagination en effet ! En tout cas, moi, j'ai marché. J'ai été surpris à chaque fois, accroché à chaque fois. Bravo. Digne descendante de Boccace.
Et c'est très rigolo de lire les deux textes à la fois.

La fin est astucieuse. Mais crédible ? Comment peut-on apprendre des choses si on pose des questions sans écouter les réponses ?

Je fais mon intéressant. Mais tu peux attendre cette été pour répondre.

Magari. Tu as utilisé ce mot plusieurs fois dans ton blog. J'ai regardé dans mon dictionnaire et aucune des traductions proposées ne me paraît convenir pour tes phrases. On me dit que ça exprime le désir. Que ça peut être : et comment ! Autres possibilités: même, peut-être, si seulement c'était vrai.
Tu traduirais comment toi? Notamment, un peu au début, quand ta princesse voit son trullo.
J'ai un peu le même problème avec pure. Par exemple, tu écris : Quando alla fine lo disse pure a merenda, tu traduis par enfin, ce que n'autorises pas mon dico.
Serait-ce un usage plus local ? Pugliesi ? Serais-tu contaminée ???

Encore un problème : c'est quoi un tarallo ? J'ai compris que ça avait la forme d'un anneau. Mais c'est quoi exactement ? Aurais-je raté un épisode ? Pour la fouée, je crois que je sais. Et encore ...

occhiali da sole yeux de soleil ???

Ca se complique : dialetto et accroche-coeur, ça c'est de l'interprétation.

Merci en tout cas pour ce conté de fée très joli.

Marie ha detto...

Merci de vos lectures attentives... vous me comblez ! Jean, je me penche sur ta question... mais je ne suis pas sure de trouver une réponse ;o)

antonio lillo ha detto...

carino il tuo blog. non ho capito molto ma carino...:-)
domanda: ma fainéant starebbe per fannullone, giusto?

sono lusingato. inchino. lillo

Marie ha detto...

Sei lusingato di essere un fannullone?

Marie ha detto...

J'essaye, j'ai un peu de temps, mais comme tu as vu, je suis une piètre traductrice...je ne peux pas me résoudre à l'idée qu'on peut traduire sans modifier!
Magari, c'est un mot trés trés utilisé pour dire, selon le contexte, ou simplement "peut-etre", ou "ah, si seulement c'était vrai" (ton dico n'est pas mauvais !), ou "waou" pour exprimer une heureuse surprise... c'est comme ça que je l'ai utilisé dans ce cas.
"pure", dans la phrase que tu cites, veut dire aussi ou meme.
(quand il l'a répété meme à quatre heures... mon "enfin" devait probablement tenter de traduire "alla fine")
Merci de ces curiosités !
Pour le tarallo, j'ai répondu en image !
Les fouées, on en a mangé à Angers, souviens toi dans cette église transformée en restaurant.
"occhi" ce sont les yeux, "occhiali" les lunettes!
Comme tu dis, dialetto et accroche coeur... c'est loin mais j'ai tout de meme suivi un fil logique. Je ne voyais rien de comparable au dialecte à Angers... et je ne vois rien de comparable aux accroche coeur à Alberobello ! Mais ça n'a rien à voir, nous sommes d'accord !