lunedì 19 maggio 2008

« Perché se ne dovrebbe andare ? »



Après une matinée de réunions au lycée, nous sommes allés à la mer, à Monopoli. La mer était superbe, bien fraîche, limpide. Nos deux Lodigiani se sont jetés à l'eau immédiatement. Comme m’a dit Emmanuel, on aura tout fait en rencontre Comenius, même une réunion sur la plage !
Le temps était un peu voilé mais la plage était tout de même bien occupée par des jeunes en maillot de bain espérant voir apparaître les traces de bronzage le plus tôt possible et faisant claquer régulièrement des élastiques pour suivre l'évolution de leur teint. Il y avait des élèves du lycée avec lesquels nous avons échangé deux mots. Les élèves sont bien plus chaleureux avec leurs profs qu'en France, sans aucun doute. Samedi matin, c'était la « journée de l'art » : les jeunes étaient dispensés de cours pour aller pratiquer, dans un grand parc, musique, peinture et autres créations diverses. Quand les élèves ont quitté Noci pour rentrer chez eux, en train, nous en avons retrouvé certain et, Viviana, une élève de terza m'a littéralement sauté dessus pour me faire la bise et me raconter sa soirée sous le regard parfaitement abasourdi de Justine, une de mes élèves françaises qu'elle hébergeait chez elle.
Cela fait partie des choses que j'avais constatées et qui se confirment ici : on ne met pas la même distance entre élèves et enseignants.
Un autre constat du même style est qu'une majorité d'Italiens sont vraiment rigorosamente mammoni. Certaines de mes collègues ont des enfants de mon âge ou presque et aucun n'est parti de la casa. C'est trop confortable d'être a casa et puis, selon eux, les salaires ne permettent définitivement pas d'accéder à l'autonomie. « Perché se ne dovrebbe andare ? » (pourquoi devrait-il partir ?), autrement dit il a un certain confort matériel, profite de la maison que nous devons payer de toute façon sans débourser lui l’argent d’un loyer, il n’a pas à se préoccuper de soucis matériels (lessive, repas, ménage, courses…) et ses rétributions, trop chiches pour faire un véritable salaire, représentent en revanche un’ottima paghetta !! (argent de poche)
J’admets qu’en l’absence de CAF ou autre aide sociale, les loyers sont excessifs et obligent les gens à stringere. Moins de sorties, moins de vêtements, moins de gasoil (l’essence, qui a toujours été plus chère qu’en France, atteint des records ces temps ci)… et la grande majorité des jeunes (ou un peu moins jeunes) préfèrent renoncer à l’indépendance qu’à ces dépenses annexes. Je dis « dépense annexe » en incluant l’essence car les Italiens n’ont pas la même façon que nous d’utiliser leur voiture ! Ils la prennent pour aller boire un café au bar à 50 mètres…

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