domenica 11 maggio 2008

Il laboratorio di cucina


Antonietta, une collègue du lycée qui est venue à Angers en décembre et se souvient encore avec émotion des repas chez Emmanuel, m’a invitée à passer la journée de dimanche avec elle. Elle se souvenait que j’aimais bien malaxer les pâtes à tout et n’importe quoi et m’a concocté une belle surprise : elle avait préparé une pâte à orecchiette et m’a appris à leur donner leur belle forme caractéristique. Matériel ultra sommaire : une grande planche à découper en bois et un couteau à dents. On fait des petits rouleaux, on en découpe un petit morceau, on passe les dents du couteau dessus en tenant l’oreille en formation avec l’index et on retourne en fin de geste la pâte avec le pouce pour lui donner son air de petit chapeau. Bon, j’imagine déjà Dom se demandant si ces explications sont suffisantes pour essayer tout de suite et j’ai filmé Antonietta pour que le coup de main soit immortalisé et facilement imitable. Pensée émue pour Rossella que je revois donner un cours de gnocchi dans ma cuisine de la rue Phileas Fogg. Important : la pâte se fait sans œufs (ça me semble être de la magie pure mais c’est ainsi !), farine et eau. Basta. Ah oui, farine de blé dur, c’est ce qui sera le plus dur à trouver, Dom (et apparemment c’est sans alternative possible). Enfin si vraiment tu n’en trouves pas à Nantes, il y en a à Najac, j’en ai ramené de Pise en février. Je suis sûre que Vincent ne l’a pas utilisée (non ?). Et sinon, l’eau doit être bien chaude, c’est le secret selon la cuoca. Tocca a te, aspettiamo le foto !!
Dans mon atelier il y avait aussi, au programme de ce dimanche, la focaccia di patate. J’avais déjà essayé d’en faire au retour du Portugal. C’est le Proviseur du lycée de Noci qui m’avait appris à la faire au cours d’un voyage en voiture. Il était si nostalgique de la cuisine italienne et tellement las de la morue à répétition qu’il a passé un long moment à m’expliquer des recettes de chez lui « vedrai quando verrai in Puglia, la nostra cucina è la migliore del mondo ! ». (qui en douterait ??)
Soit dit en passant puisque l’occasion se présente, les Italiens cuisinent à merveille et mangent comme des fins gourmets, le moindre panino étant prétexte à des découvertes de saveurs incroyables, mais ils sont relativement insortables. Dès lors qu’ils ont passé la frontière, chaque bouchée de nourriture devient suspecte et ils finissent tous par dire, pour oublier le calvaire qu’ils endurent loin de chez eux « vedrai quando verrai a casa mia… ». C’est d’ailleurs assez amusant de constater que lorsqu’on essaye de parler de la gastronomie internationale, ils commencent par admettre que les français ont quelques plats dignes d’être goûtés (prudents, ils s’adressent à une française) puis ils ajoutent que, tout de même, on a la main lourde sur le beurre ou qu’ils ont été déçus par tel ou tel plat. Et puis surtout, une fois le côté international entièrement concentré dans la cuisine française passé en revue, ils s’extasient sur les gnocchetti sardi, melanzane siciliane, lasagne emiliane, bistecche fiorentine ou autres pizze napoletane en s’attardant sur chaque région avec un enthousiasme qu’aucun pays étranger ne ferait naître en eux. Admettons-le, Emmanuel et moi l’avons constaté à maintes reprises, les Italiens sont fiers de leur cuisine et lorsqu’on accueille de jeunes italiens en France, on peut jouer à pronostiquer ce qui les angoissera en premier entre la nostaglia della pasta et la nostalgia della mamma.
Mais… je dois bien l’admettre au terme de ces remarques qui pourraient à tort être considérées comme des critiques, vado proprio pazza per la cucina italiana… (vous verrez quand vous viendrez chez moi, je vous ferai des orecchiette, vous m’en direz des nouvelles…)

2 commenti:

Unknown ha detto...

Waoo, ça donne vachement envie d'essayer. Mais je suis sur que c'est bcp plus dur que sur la video.

Marie ha detto...

Ah, chouette ! Je pense que les dix premières sont forcément loupées mais après ça vient vite ! La pate ne doit surtout pas etre trop humide... forza! Prova!!!